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Témoignages de mamans : « J’ai suivi un long parcours médical avant d’avoir un enfant »

Du bonheur multiplié par 2

Une petite présentation en quelques lignes

Je m’appelle Cindy, j’ai 28 ans, je suis mécanicienne et je suis du Pas- de-Calais. Mon mari s’appelle David, il a 35 ans et est ouvrier agricole, et nous avons des jumeaux.

Peux-tu nous raconter ton parcours médical ?

Nous nous sommes marié en 2005, j’avais alors 18ans et voulions avoir des enfants, donc on essayait. Les années passent, et rien n’a abouti, pas de grossesse en vue… nous somme donc allés voir un gynécologue qui a prescrit un spermogramme a mon mari, qui a révélé une tératospermie, (spermatozoide sans flagelle, non formée…) à 80%.
Nous somme donc orientés ver le Docteur Camiers à Amiens, dans un centre de PMA. Nous sommes alors en mai 2009
Un long parcours nous attend, mais nous le savons pas…

Nous avons effectué 6 inséminations artificielles en 12 mois qui n’oni abouti a aucune fécondation, j’étais abattue moralement… Alors qu’autour de nous tout nos amis avaient des enfants, nous étions désepérsé de ne pas réussir nous aussi.
Le Docteur Camiers nous a proposé une FIV. Première tentative, rien… Nada… les spermatozoïdes sains triés sur le volet n’ont pas fécondé mes ovules. Et là, le monde s’écroule autour de nous…
Le médecin nous a ensuite proposé de faire une FIV ISCI. J’ai fait tous les traitements mais nous avons du arrêter en cours de route car j’ai fabriqué trop d’ovules, et c’était devenu dangereux, j’ai fait une hyperstimulation.
6mois plus tard, on a repris le traitement, la ponction a marché : 9 ovules de prélevés, dont un qui n’était pas bon. Les biologistes ont donc fécondé par micro injection les 8 ovules. Nous somme restés dans l’attente 48 heures interminables. Nous nous étions préparé au pire, et nous avions même envisagé de nous tourner vers l’adoption si cela ne marchait pas.

Arrive le 16 mai 2012, le téléphone sonne, on nous annonce que les 8 embryons sont viables, que 6 seront congelés et qu’ils nous attendent pour 11 h du matin pour le replacement de 2 embryons.

Comment avez-vous réagi à l’annonce de la grossesse ?

Le 30 mai, prise de sang… elle est enfin positive! Nous étions les plus heureux du monde… Quelques jour plus tard, échographie qui nous annonce que les deux embryons se sont accrochés… Nous avons vécu cette annonce comme une bénédiction.

Comment s’est déroulée ta grossesse ?

J’ai continué à travailler jusqu’à mes 4 mois de grossesse, sans aucune fatigue. J’étais même plutôt hyperactive malgré les douloureux maux d’estomac. Puis à 31 semaines de grossesse j’ai du aller a l’hôpital pour faire une cure (piqûre pour développer les poumons des enfants) car j’avais une menace d’accouchement, mon col était ouvert à 1.

Et comment ça s’est passé jusqu’à l’accouchement ?

Après 3 jours, je suis rentrée chez moi et à 33 semaines +3, j’ai accouché par voie basse de deux petits garcon de 1k730 et de 1kg850. Raphaël et Nathanaël.
L’accouchement a été tres douloureux car les contractions ont débuté à 6 h du matin, la péridurale a été posée a 10h30. Mais voyant que bébé 1 était là, j’ai eu une rachianesthésie en urgence 25 minutes plus tard car la péridurale ne marchais pas. Le petit bout de choux est né  à 11 h 04 et le deuxième à 11 h 11. Je n’ai fait qu’apercevoir mes enfants à ce moment là, je ne les ai pas eu dans mes bras, juste vu le loin… je ne l’ai pas bien vécu, mais bon, il le fallait. Ils étaient si petits et fragiles…
Ils n’ont pas été sous respirateur, juste en couveuse pendant 4semaines, puis 1 semaine en chambre kangourou.

Comment s’est passé le retour à la maison avec les jumeaux ?

Nous ne savions pas ce que c’était d’avoir des enfants, tout le monde nous disait « bon courage »… Oui, on a compris pourquoi…. Tout est x 2… Nous n’avons pas eu la chance d’avoir de la famille qui s’est proposée de nous relayer ne serait-ce que pour une seule nuit.

Au debut (les 3 premiers mois) nous étions épuisés… biberon tout les 3 heures : Nathanaël réclamait. Le temps de lui donner, il se passait 3/4 d’heure, ensuite c’était au tour de Raphaël, 3/4 d’heure aussi. Il nous restait 1h30 pour se rendormir vite fait… Au début on a l’impression de ne faire que ça, biberons/couches/bain/dodo… Mais le bonheur est maintenant avec nous, et nous sommes heureux de nos petits bambins. Nous ne savons pas encore exactement si nous allons réimplanter un embryon… oui, un seul pas deux… je ne me vois pas avoir de nouveau des jumeaux, c’est dur…

Mais ce qui est sur, c’est que dans un futur proche, nous voudrions faire don de nos embryons restant congelés  a des couples qui ne peuvent pas concevoir. Pouvoir donner la chance a des couples de devenir parents…

Que souhaiterais-tu dire aux femmes qui commencent tout juste leur parcours ?

Nous ne regrettons pas notre parcours, même si cela est difficile tant moralement que physiquement… oui une FIV (la ponction) ça fait mal… il faut s’accrocher, il y a toujours de l’espoir, ne pas baisser les bras trop vite, à la clé nous avons rencontré le bonheur. Parce que maintenant qu’ils sont là, on ne pense plus du tout à la souffrance que nous avons eu…

Découvre en page suivante le témoignage de Sophie

A propos de Béatrice Knoepfler

Journaliste, auteur d'un livre de grossesse et co-auteur de deux filles tout à fait géniales, Béatrice Knoepfler est également femme de ménage (chez elle), cuisinière, lavandière, joggeuse à la petite semaine, férue de littérature et de tissus liberty et nulle en crochet. Une vraie femme moderne, comme toi ! C'est d'ailleurs pour au moins une de ces bonnes raisons que c'est ta copine et notre super rédac'chef.