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Témoignages de mamans : « J’ai suivi un long parcours médical avant d’avoir un enfant »

Maman et tatie en même temps

Une petite présentation en quelques lignes

Je m’appelle Katia, 30 ans , mariée depuis 7 ans et maman d’une magnifique petite fille de presque 18 mois. Je vis en région parisienne. Je suis infirmière depuis 8 ans aux urgences.

Peux tu nous raconter ton parcours médical ?

J’ai décidé d’arrêter ma pilule tout de suite après mon mariage, j’avais 24 ans. Après 9 mois sans résultats, je prend RDV avec mon gynéco qui me dit qu’en moyenne, il faut attendre entre 1 an et 18 mois. Au bout d’un an, je revois mon gynéco, on fait les examens nécessaires et on se rend compte que je n’ai pas d’ovulation, de là, mise sous traitement Per os (Clomid) pendant 6 mois qui m’a valut non pas un bébé mais 6kg de plus !!!

Après cela, je suis au travail et là des douleurs pelviennes très intenses, heureusement je travaille au bon endroit, mes collègues me perfusent avec des antalgiques et ça passe. Arrivée chez moi, les douleurs reprennent et des saignements s’accompagnent. Je ne sait pas pourquoi, je le sentais… Je vais m’acheter un test de grossesse et bien sur il était positif. Je me rends donc aux urgences, on me fait une échographie + prise de sang qui confirme bien une grossesse mais doute sur une Grossesse Extra Utérine. Je reste en observation 24h, le lendemain, rebelote, prise de sang… Le taux de BHcg avait diminué, c’était une simple fausse couche, j’étais enceinte de 4 semaines.
1 mois après, je revois mon gynéco qui me dit que j’étais une bonne candidate pour des inséminations artificielles. Le super traitement commence, injections d’hormones etc… J’étais super motivée. 1ère insémination : échec. 2e : échec, 3e- : échec. Je commence à déprimer, avec le stress, j’avais même du psoriasis plein les mains. 4e insémination : échec. Là je me dis : « c’est pas possible, je suis stérile, je n’arriverais jamais à avoir d’enfant ». Heureusement, j’étais très entourée et super soutenue par mon mari.
Au bout de tout ça, on part sur une FIV, j’ai dû aller voir une autre gynéco spécialiste de la fertilité. Il a fallu 3 mois avant de débuter la FIV, car il y a beaucoup d’examens et un traitement de plusieurs semaines avec des échos toutes les semaines, si je me souviens bien. Entre temps, j’ai perdu mon père brutalement, une terrible épreuve à surmonter. Je ne voulais pas faire la FIV, mais comme j’avais déjà tout commencé, ma mère m’a conseillé de la faire et c’est ce que j’ai fait. Donc, 2 semaines après le décès de mon père, on me prélevait les ovocytes, 13 exactement et sur les 13, 11 fécondés. Trois jours après, je me présente pour l’implantation des embryons. Je vois arriver la gynéco et le médecin du laboratoire avec des têtes pas top. J’ai compris tout de suite : pas d’embryons !
C’a été l’échec de trop, je suis repartie en pleurant toutes les larmes de mon corps, ma mère m’attendait dehors, je lui ai juste dit « pas d’embryon » et je n’ai plus voulu en reparler. Je suis restée sur mon canapé toute la journée à pleurer et dormir, je ne voulais parler à personne. Sachant que, quelques jours avant ma sœur nous apprenait qu’elle était enceinte, et j’étais vraiment persuadée que ça fonctionnerait cette fois-ci. 1 mois après je suis parti en vacances pendant 3 semaines. A notre retour, ma sœur fait son écho, le cœur du bébé s’était arrêter, elle a subi une aspiration.

Je me suis dis cette année ne sera pas bonne pour moi et j’ai décider de tout arrêter et de vivre ma vie.

Comment avez-vous réagi à l’annonce de la grossesse ?

Début 2012, je suis parti une semaine en République Dominicaine, ça m’a fait le plus grand bien.  Je prend rendez-vous avec la gynéco pour retenter l’expérience, je commence tout doucement à refaire les examens. 15 jours après le rendez-vous, retard de règles… J’ai attendu 2/3 jours et j’ai fait mon test : POSITIF. Je n’y croyais pas, c’était magique pour moi, j’ai couru chez ma sœur qui était ma voisine lui montrer, on a pleuré, crié, rigolé !!! Mon mari travaillait, je n’ai même pas attendu qu’il rentre, j’ai pris le test en photo et je lui ai envoyé. Il me rappelle en me demandant : c’est à qui ? Je lui dis « c’est à moi » et là …on recommence.. Pleurs, cris, rires !!! Cette grossesse est la plus belle chose qui nous soit arrivé, surtout à cette époque. Je suis tombée enceinte 9 mois pile-poil après le décès de mon père.
1 mois et demi après l’annonce de ma grossesse, c’est ma sœur qui nous montre son test de grossesse positif. Un bonheur pour ma mère mais aussi assez épuisant pour elle parce qu’il faut se coltiner 2 femme enceintes et c’est pas toujours évident. C’était drôle quand on sortait toutes les deux avec nos ventres ronds. Il y a des bons côtés d’être enceinte en même temps que sa sœur mais par moments c’est très chiant!
La cerise sur le gâteau : j’attendais une fille, pour notre plus grand bonheur, et ma sœur un garçon .

Comment ta grossesse s’est-elle déroulée ?

J’ai eu une grossesse de rêve, pas de nausées, pas trop grosse (j’ai pris 14kg). J’ai travaillé jusqu’à 6 mois et demi. Le seul petit Bémol, c’est à la 3e écho : on se rend compte qu’elle a la tête qui appuie beaucoup sur le col, ce qui a entrainé un raccourcissement. A 7 mois, je me retrouvais en salle de naissance sous monitoring….Fausse alerte, pas de contractions. Mais cela m’a valu d’être alitée durant 1 mois avec contrôle monito 2 fois / semaine.

Et l’accouchement ?

Au final, ma fille est arrivée 11 jours avant le terme, le 4 décembre 2012. Le 3 décembre,  rendez-vous avec le gynéco : col raccourci et fissure de la poche des eaux, je pars en salle de naissance, mais le travail n’avait pas encore commencé. On me garde hospitalisée, sous antibiotiques à cause de la fissure.

Le lendemain vers 10 h, la sage-femme vient me chercher pour aller en salle de naissance poser le monitoring, j’avais des contractions très rapprochées mais pas douloureuses et mon col était ouvert à 3 . Je suis donc restée en salle de naissance, perfusion etc.. .Elle venait me voir toutes les heures me demandant si je voulais la péridurale, mais je supportais très bien les contractions… jusqu’à 14h30 où là, douleurs brutales ! J’avais l’impression qu’on m’arrachait le dos. 15 h : péridurale qui s’est super bien passé et très bien dosée. Quelques minutes après, hypotension à 6 avec malaise, mon mari qui devient aussi blanc que moi !!!  Accélération de la perf et HOP tout va bien; la tension remonte. Mon col est passé de 3 à 6 et de 6 à 10. Il m’a fallu 30 minutes pour sortir ma fille car nous avions un cordon très court. Je ne savais pas qu’il fallait autant de force pour accoucher. J’ai bien sur eu le droit à l’épisiotomie. Ce que j’ai adoré c’est que j’étais vraiment actrice de mon accouchement, je sentais mes contractions mais sans douleurs, j’ai senti tout le passage de ma fille.

ET ENFIN, A 20H30, JE METTAIS AU MONDE LA PLUS MERVEILLEUSE DES PETITES FILLES, 3KG500 ET 49CM !

Découvre en page suivante le témoignage de Virginie

A propos de Béatrice Knoepfler

Journaliste, auteur d'un livre de grossesse et co-auteur de deux filles tout à fait géniales, Béatrice Knoepfler est également femme de ménage (chez elle), cuisinière, lavandière, joggeuse à la petite semaine, férue de littérature et de tissus liberty et nulle en crochet. Une vraie femme moderne, comme toi ! C'est d'ailleurs pour au moins une de ces bonnes raisons que c'est ta copine et notre super rédac'chef.