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Témoignages de mamans : « J’ai suivi un long parcours médical avant d’avoir un enfant »

Un parcours semé d’embuches

Une petite présentation en quelques lignes

Bonjour, je m’appelle Sophie, j’ai 32 ans, deux filles 20 et 3 mois et je suis originaire du sud de la France. Après avoir épousé le prince charmant, nous avons voulu très vite un petit nous, construire une famille. Mais la vie en a décidé autrement.

Peux tu nous raconter ton parcours médical ?

J’ai arrêté la pilule en 2007. Après un contrôle chez le gynéco, celui-ci m’a dit que, en moyenne, il fallait attendre 3 mois pour tomber enceinte. Mais malgré des « entrainements quotidiens »,  je voyais toujours la « zone rouge  » tous les mois. Donc , en fin d’année 2007, je suis retournée chez le gynéco, qui m’a dit d’attendre un an de plus.
En 2008, retour chez le gynéco qui nous fait le prescription d’un dosage hormonal pour moi et spermogramme pour mon prince charmant.
Là, gros coup…. pour moi tout est normal, en revanche pour Monsieur, petite mobilité des « bestioles ». Nous avons donc été orientés sur l’hôpital de Nice.
En milieu d’année, nous avons eu notre 1er RDV. Un interne nous prend en charge très gentiment et nous explique « nos » prochains mois. Il nous prescrit des prises de sang, des écho à faire bien évidemment sur Nice (donc a 1h30 de chez nous) et à des jours bien précis suivant le cycle menstruel .
Nous avons ainsi eu la confirmation du premier diagnostic.
J’ai eu  3 IAC (insémination artificielle avec sperme du conjoint) et 3 échecs sur une période d’un an, la dernière c’était en juillet 2009. Une année dure entre les injections à se faire seule, les trajets pour les prises de sang et échographies  tous les 2 jours si la précédente n’est pas bonne ( sachant que l’ont doit contacter l’hôpital qui nous donne la conduite à tenir).
Mon moral (merci les hormones et la fatigue) était au plus bas. Je n’avais plus goût à rien et  mon travail en a beaucoup souffert.
Fin septembre 2009, j’ai été hospitalisée en urgence pour de fortes douleurs au ventre et des vomissements.
J’étais enceinte ( naturellement) de 5 semaines, avec une poche de sang de 500 ml dans l’utérus et un embryon accroché dans la trompe droite. J’ai donc subi l’ablation de la trompe, puis 1 semaine et demi d’hospitalisation et un long moment de doute.
Début 2010 l’hôpital nous a proposé de passer à la FIV, car pour eux le fait que j’avais une trompe en moins divisait nos chances de réussite par deux.
Donc nous sommes partis pour des injections plus fortes pour fournir plus de follicules, mon mari a même eu des compléments alimentaires.
On m’a prélevé 10 follicules.
4 jours après, on a eu un rendez-vous pour l’implantation de l’embryon, et c’était à nous de choisir le nombre que nous voulions au moment de l’implantation. Pour nous, pas de choix, car il n’y en avait qu’un qui avait tenu le coup. Encore une fois, gros coup au moral… j’ai passé une semaine au lit.
Puis j’ai fait un teste de grossesse (prise de sang) qui a été négatif. Suite à cela, j’ai totalement baissé les bras.
D’un commun accord, nous avons tout arrêté. Trop dur psychologiquement, physiquement, moralement et même financièrement.
Nous en avons profité pour prendre du bon temps et je me suis remise à fond dans mon travail.
Et, en janvier 2011, après avoir fait un teste de grossesse, j’ai eu la bonne et heureuse surprise de le voir positif !

Comment avez-vous réagi à l’annonce de la grossesse ?

Heureuse sur le moment, mais j’avais toujours la grossesse extra-utérine dans la tête donc j’ai fait une prise sang pour confirmer puis pris rapidement rendez-vous chez le gynéco pour voir si il était bien placé. Il y avait tout de même un peu de stress…

Comment s’est-elle déroulée ?

Bien, même si la peur d’une fausse couche où un éventuel problème du bébé m’ont beaucoup polluée…

Et l’accouchement ?

J’ai eu droit à un déclenchement  suite au dépassement du terme qui n’a pas fonctionné : ma fille a fait une baisse du rythme cardiaque suite aux contractions du déclenchement, j’ai eu une césarienne en urgence.

Que souhaiterais-tu dire aux femmes qui commencent tout juste leur parcours ?

Beaucoup de courage, et de vivre le moment présent.
Et que la médecine n’explique pas tout : la preuve, nous nous sommes battus durant 3 ans pour que je tombe enceinte deux fois sans aide.

Découvre en page suivante le témoignage de Blandine

A propos de Béatrice Knoepfler

Journaliste, auteur d'un livre de grossesse et co-auteur de deux filles tout à fait géniales, Béatrice Knoepfler est également femme de ménage (chez elle), cuisinière, lavandière, joggeuse à la petite semaine, férue de littérature et de tissus liberty et nulle en crochet. Une vraie femme moderne, comme toi ! C'est d'ailleurs pour au moins une de ces bonnes raisons que c'est ta copine et notre super rédac'chef.