Témoignages de mamans : « J’ai décidé d’avoir un bébé toute seule »

Une petite présentation en quelques mots

Je m’appelle Gaëlle, j’ai 26 ans et je suis assistante maternelle. Célibataire, j’ai un petit Hugo âgé de 6 ans et demi et je suis enceinte de 3 mois.

Pourquoi avoir décidé d’avoir un enfant toute seule ?

Je souffre du syndrome des ovaires polykystiques, je ne prenais plus la pilule depuis 4 ans, et je me suis séparée de mon conjoint en novembre 2013. En janvier 2014, j’ai rencontré un autre homme. Après avoir fait les tests VIH… et comme je ne pensais de plus pouvoir avoir d’enfants, on ne s’est pas protégés.. Je l’ai quitté fin février et j’ai continué ma vie avec mon fils.

Quelques semaines plus tard, ayant tous les symptômes de grossesse, j’ai fait un test, puis un 2ème, puis un 3ème… Tous positifs ! J’ai tout de suite décidé de garder cet enfant. Je l’ai annoncé à son « père », car je ne voulais pas lui cacher même si je ne lui demandais pas d’assumer cet enfant. Il l’a très mal pris, m’a traitée d’égoïste, m’a dit que mon bébé serait malheureux sans père, que je pourrais avoir d’autres enfants plus tard… Bref, autant de raisons pour me dissuader de garder ce bébé.

Je comprends sa réaction, il pense aussi à lui. Il a peur que dans 15 ou 20 ans, il se retrouve face à face avec son enfant biologique… Ma réponse a été courte, je lui ai dit que je respectais son choix, que j’avais fait le mien et que je ne lui demanderais ni ne dirais rien si tel était son choix.

Comment ton entourage a réagit ?

J’ai décidé de déménager, de changer de région pour me rapprocher de ma famille, qui a très bien prit la nouvelle.

Comment se passe ta grossesse ?

Ma grossesse se passe plutôt bien. Je suis enceinte de 12 semaines. J’ai passé ma première échographie la semaine dernière, tout va bien. Je vais avoir un petit garçon. J’ai déjà des contractions mais pas très étonnant quand on travaille 65 heures par semaine.

As-tu l’intention de raconter son histoire à ton enfant ?

Je ne sais pas encore ce que je dirais à mon enfant lorsqu’il aura l’âge de me poser les questions sur son « père ». Je verrais quand le moment sera venu.