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3 piliers pour bien communiquer en couple quand il y a de l’eau dans le gaz

Entre les cris du petit dernier, les crises d’ados et la crise tout court, le couple a de quoi traverser quelques guerres des nerfs. Plutôt que d’enfiler votre tenue de combat, 3 conseils de bonne communication à destination des parents un peu à cran.

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1 – Commencez par dire Je
C’est la règle de base pour bien se faire comprendre et être entendu (parce que dire ce qu’on pense, c’est bien, mais que ça tilte dans la tête de celui ou celle d’en face, c’est mieux).

Par exemple : « Ça m’énerve que tu arrives toujours en retard chez l’AssMat ! »

a) D’abord, c’est quoi « Ça » ? C’est qui, dans quel contexte, de quoi parlez-vous ? Est-ce que le « Ça » ne serait pas un « Tu » déguisé, par hasard ? Certainement ! Et votre interlocuteur-trice n’est pas dupe !

Il ou elle comprend que cette réflexion le ou la concerne, et la prend, à juste titre, pour une attaque. Comme si vous lui disiez : « Tu es un parent irresponsable ! »

Glups. Il y a de quoi se sentir quelque peu agressé-e, non ? Rappelez-vous que Jacques Salomé appelle le Tu accusatif « le Tu qui tue ».

b) Ensuite, « (…) tu arrives toujours en retard (…) ! »

Vraiment ? Vous voulez dire que tous les jours de toutes les fois où il-elle est allé-e chercher votre enfant, il-elle était en retard ? Ça fait beaucoup, quand même !

Si c’est le cas, il faut peut-être trouver une autre organisation ? Mais si ce n’est pas le cas, il ou elle entend cet adverbe comme une condamnation : « Tu ne seras jamais un parent responsable ! »

Double glups. Donc, évitez d’accuser, de généraliser, de sous-entendre que vous faites tellement mieux que l’autre parent ! Pire, les sarcasmes du style : « Ça serait pas mal que tu arrives à l’heure de temps en temps chez l’AssMat… » ; « Tiens, tu as récupéré notre enfant à l’heure, mais c’est dingue ! Allons brûler un cierge ! », euh… est-ce vraiment efficace ?

Maintenant, passons notre phrase d’exemple à la moulinette de la communication sans stress :

Plutôt que de dire :
« Ça m’énerve que tu arrives toujours en retard chez l’AssMat ! », préférez :

« Je suis stressé-e quand tu arrives en retard à la crèche, parce que c’est à moi que l’AssMat passe un savon ! Est-ce que tu veux bien voir ça avec elle désormais ? »

Ou alors :

« Je sais que tu fais ton maximum pour arriver à temps à la crèche, mais l’AssMat m’a encore appelé-e pour râler, et moi je me sens gêné-e d’être entre vous deux. Tu veux bien voir ça avec elle désormais ? »

D’une manière générale, dites Je, parlez de votre ressenti et de vos besoins, et concluez par un pacte.

2 – Regardez la tête que vous faites !
Ne faites pas l’innocent-e, vous savez bien que vous êtes capable de fusiller quelqu’un sur place, rien qu’avec vos yeux !

Aucune phrase, aussi gentille soit-elle, ne changera quoique ce soit au ressenti de votre interlocuteur-rice. Au contraire, il ou elle aura passablement l’impression que vous essayez de l’amadouer ou de l’infantiliser, enfin bref, de le prendre pour un jambon ou une quiche. Et en plus, vous allez refouler votre sentiment, ce qui est très mauvais pour votre santé.

En somme, ne cherchez pas à “arrondir les angles”, assumez ce que vous ressentez et dites-le !

Vous êtes en colère ? Dites « Je suis en colère ». Faché-e ? : « Je suis fâché-e ». Choqué-e, jaloux-se, embarrassé-e, contrarié-e, maussade, etc. Dites-le ! Et n’oubliez pas : remplacez Tu par Je.

Si ce que vous dites est cohérent avec ce que vous ressentez, votre expression ne montrera pas d’ambiguïté.

3 – Dites merci
Pour un oui ou pour un non, s’entendre dire merci est encourageant… Et le dire n’est non seulement pas une preuve de faiblesse (Je dis ça pour la majorité des hommes qui craignent de perdre leur virilité s’ils prononcent ces deux syllabes mer-ci), mais une marque d’élégance et respect.

« Merci d’avoir envoyé mon courrier, c’est gentil de ta part » ; « Merci d’avoir descendu la poubelle » ; « Merci de m’avoir laissé passer la soirée avec mes amis », etc. Oui, tout ça paraît normal quand on vit à deux. Mais la gratitude fait toujours du bien et elle réchauffe le couple.

NB : En revanche, autant votre merci tombera pile poil pour conclure une action, autant il atterrira comme un cheveu sur la soupe si vous l’utilisez avant ! Essayez « Merci de penser à envoyer mon courrier » ou « Merci de descendre la poubelle » et vous vous verrez que l’effet sera tout autre…

Quant à « Merci pour ce moment » : à chacun de juger !

Si vous avez envie d’approfondir vos connaissances en communication de couple, vous pouvez me consulter ou visiter mon site : www.rendezmoimoncouple.com

… Et merci à drolesdemums de m’avoir ouvert leurs pages !
Prune QUELLIEN

Par Prune Quellien, auteure et coach

A propos de Anne-Laure Galluchon

Maman d'une adolescente en pleine puberté, d'une petite puce de 5 ans et d'un petit bonhomme de 6 mois, je suis une vraie pile électrique. Faut que ça bouge tout le temps ! On dit de moi que j'ai une sacrée répartie mais quand on est maman, on a plutôt intérêt à ne pas se laisser marcher sur les pieds. Je dis tout haut ce que beaucoup de mamans pensent tout bas !