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Lucy et Polly, des bébés miracles nés grâce à une opération in utéro

Lors d’un examen pratiqué pendant la grossesse de Hiranthi, les résultats révèlent que ses jumelles ne se développent pas correctement et qu’il faudrait peut-être envisager d’abandonner un des deux foetus pour laisser une chance à l’autre. Une équipe médicale décide alors de tenter le tout pour le tout, afin d’augmenter  les chances de survie des deux petites filles.

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Un choix impossible à faire

Hiranthi Wijesinha vit à Melbourne, en Australie. Âgée de 42 ans, elle est enceinte de jumelles. Lorsque les examens médicaux révèlent que ses filles ne se développent plus, le choix d’enlever un des deux foetus est évoqué pour permettre à l’autre d’avoir une chance de survivre.

La chirurgie foetale ou in utéro, c’est quoi ?

Grâce au progrès considérables de la médecine, il est désormais possible d’opérer un foetus ou ses annexes (comme le placenta par exemple) dans le ventre de sa mère.

Le cas d’Hiranthi

« Le syndrome transfuseur-transfusé au cours de grossesses gémellaires est certainement l’indication la mieux établie aujourd’hui. Ce syndrome survient lorsqu’il existe un déséquilibre des échanges sanguins entre deux foetus partageant le même placenta. L’un est avantagé, il grossit plus et fabrique plus de liquide amniotique alors que la croissance du second est freinée et qu’il ne fabrique pas ou peu de liquide. C’est une situation très dangereuse avec un risque de mort élevée pour les deux foetus. Avec cette chirurgie, qui peut intervenir à tout moment de la grossesse dès que le syndrome est diagnostiqué, on obtient un taux de survie des foetus de 80% alors qu’il n’est que de 20% en l’absence d’intervention. »

© HeraldSun

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L’opération de la dernière chance

Une équipe médicale de spécialistes provenant de trois hôpitaux de Melbourne décide d’intervenir et de tenter une opération in utéro pour sauver les 2 bébés. Ils opèrent donc la future maman, guidés par une caméra télescopique et séparent le placenta que partageaient les deux petites filles. Dans le cas d’Hiranthi, le problème est que la petite Polly était beaucoup mieux approvisionnée en sang que la petite Lucy. Lucy avait donc peu de chances de survivre. De plus, si la petite fille ne survivait pas, cela aurait pu causer en plus un risque mortel pour l’autre bébé. En séparant le placenta en deux, quelque soit l’issue pour Lucy, cela n’aurait pas d’impact sur Polly. L’opération est un succès !

Deux petits miracles

En raison des risques de pré-éclampsie d’Hiranthi, elle accouche 8 semaines avant son terme. Polly pèse alors 1,451 kg et Lucy, seulement 568 grammes. Les deux fillettes ont survécu, c’est un véritable miracle pour leur maman.

Aujourd’hui

Lucy est très suivie et encore faible mais elle pèse aujourd’hui près d’un kilo et mène un vrai combat pour la vie. Polly, quant à elle, devrait rentrer à la maison incessamment sous peu.

 

 

 

A propos de Anne-Laure Galluchon

Maman d'une adolescente en pleine puberté, d'une petite puce de 5 ans et d'un petit bonhomme de 6 mois, je suis une vraie pile électrique. Faut que ça bouge tout le temps ! On dit de moi que j'ai une sacrée répartie mais quand on est maman, on a plutôt intérêt à ne pas se laisser marcher sur les pieds. Je dis tout haut ce que beaucoup de mamans pensent tout bas !