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La dyspraxie, qu’est-ce que c’est ?

Quand la main n’écoute pas et que le cerveau s’embrouille : moins connue que sa copine de classification la dyslexie, la dyspraxie se manifeste de différentes façons selon les personnes qui en sont atteintes. Lesquelles et pourquoi ? Voici des explications.

dyspraxie

La dyspraxie, qu’est-ce que c’est ? Alors qu’elle toucherait 5 à 6 % de la population, elle est méconnue. Il s’agit d’un trouble de la coordination motrice, c’est à dire que lorsqu’un enfant (ou un adulte) fait une activité qui nécessite de coordonner des gestes – soit, dans pratiquement toutes les situations du quotidien – il rencontre plus ou moins de difficultés à le faire, selon son propre cas. La dyspraxie n’est pas un trouble des facultés intellectuelles, et elle se manifeste ainsi par un dysfonctionnement :

– de la motricité fine,

– de la motricité générale,

– de l’équilibre

– de la perception visuo-spatiale.

Faire ses lacets, couper avec des ciseaux, faire du vélo… des défis pour les dyspraxiques

Mais ces manifestations de la dyspraxie sont très souvent décrites toutes ensemble, or, il est primordial de comprendre, avant tout, que chaque enfant possède sa propre dyspraxie. Ainsi, par exemple, là où un enfant dyspraxique aura beaucoup de difficulté avec la motricité fine, un autre rencontrera de grosses difficultés d’équilibre.

Ce trouble de la coordination motrice se manifeste donc dans différentes situations du quotidien, tels que :

– L’habillage : un enfant dyspraxique peine souvent à boutonner ses vêtements et à faire ses lacets. Il peut également avoir tendance à enfiler ses vêtements devant/derrière, enfiler ses chaussettes avec difficulté et ses chaussures à l’envers.

– Le repas : il peut être très difficile d’utiliser en même temps une fourchette et un couteau, couper les aliments est un défi, tout comme remplir un verre ou manger sans en mettre partout autour de la table.

– La manipulation de matériel scolaire : les ciseaux, le compas, le stylo plume… sont autant « d’ennemis » de l’enfant dyspraxique.

– Les jeux de construction et de manipulation : legos, puzzles, jeux à encastrer…

– Les sports tels que les jeux de ballons, la corde à sauter, le vélo, la natation… soit tous les sports nécessitant une grande coordination des gestes.

A chaque enfant (ou adulte) « sa » dyspraxie

Toutes ces difficultés du quotidien ne sont pas vécues par tous les enfants dyspraxiques, par exemple, l’un mangera sans se salir quand l’autre n’y arrivera pas. Il en existe par ailleurs d’autres, qui touchent par exemple le sens de l’équilibre. Mais c’est d’ailleurs cette grande diversité de ce qu’on appelle les « tableaux cliniques » qui rend la dyspraxie si difficile à  appréhender mais aussi à comprendre et à déceler.

L’identification de ce trouble est relativement récente et il reste encore assez méconnu.

Ainsi, des enfants qui en sont atteints passent encore trop souvent pour des maladroits ou des faignants qui refusent d’apprendre. Des étiquettes qui se révèlent dévastatrices pour l’estime que ces enfants ont d’eux -mêmes : car un enfant dyspraxique est justement particulièrement animé d’une envie de bien faire.

Quand il ne réussit pas quelque chose, ce n’est jamais qu’il ne veut pas. C’est qu’il ne peut pas. Car la dyspraxie l’en empêche.

À propos Béatrice Knoepfler

Journaliste, auteur d'un livre de grossesse et co-auteur de deux filles tout à fait géniales, Béatrice Knoepfler est également femme de ménage (chez elle), cuisinière, lavandière, joggeuse à la petite semaine, férue de littérature et de tissus liberty et nulle en crochet. Une vraie femme moderne, comme toi ! C'est d'ailleurs pour au moins une de ces bonnes raisons que c'est ta copine et notre super rédac'chef.

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