La grossesse sans sexe, ça existe. Si pour certains, la grossesse est synonyme de plaisir total, pour d’autres c’est plutôt le… néant total. Comment gérer cette situation ? Drôles de Mums te donne des pistes et des explications.
Pourquoi ?
Hormis les cas médicaux comme la menace d’accouchement prématuré ou les cas de placenta bas inséré, ou praevia, il n’est pas déconseillé de faire l’amour enceinte, bien au contraire.
Cela renforce le ciment du couple, prédispose la sexualité post-accouchement et fait du bien, tout simplement. Pour autant beaucoup de blocages psychologiques peuvent se produire, réduisant ta vie sexuelle au désert de Gobi.
Parfois, c’est toi la « cause » : tu ne te sens plus désirable, tu es fatiguée, tes nouvelles formes te complexent, la femme et la future maman s’opposent, ne te permettant plus en tant que femme de prendre du plaisir car tu es mère (comme si ces deux représentations étaient incompatibles).
Parfois, c’est le futur papa qui dit stop. Peur de faire mal au bébé, bloqué par le ventre. En effet, certains futurs papas, tant que le ventre n’est pas « visible », continuent d’avoir du désir. Mais quand la main se pose sur ce ventre grossissant à vue d’œil, le désir prend la porte aussi sec.
Je fais quoi ?
On part du postulat que depuis deux mois, ton mec ne t’a pas touché comme si tu étais la réincarnation d’une madone immaculée. Tu peux (et parfois doit) :
– En parler avec ton conjoint. Pas la peine de faire l’autruche, de s’ éviter jusqu’à l’accouchement. Beaucoup de couples vivent cette situation qui généralement n’est que provisoire. Parlez-en le plus souvent possible, en mettant des mots sur les causes de cette absence de sexualité. Pourquoi tu n’as plus de désir ? Est-ce que cela te manque ? Que fait-on ?
Le simple fait d’en parler brise souvent les angoisses et les incertitudes. Donc pas la peine de se voiler la face et de se ronger de l’intérieur avec des questions comme « est-ce qu’il me trompe ? « , « voit-il une autre femme (pas enceinte elle) ? ». Non, non, non : on discute de la situation et on essaie d’en rire ensemble, conscients que cette période d’abstinence stoppera tôt ou tard (mieux vaut tôt).
– Proposer des solutions alternatives. Quand on parle de sexe pendant la grossesse, on parle en filigrane de pénétration vaginale, la « zone sacrée », le coin de bébé en somme. Il existe d’autres moyens de se donner du plaisir ou d’en donner. Caresses, massages, fellation, et autres pratiques hors pénétration sont hors zone « sacrée ». Peut-être est-ce le moment de s’adonner à d’autres pratiques, moins plan plan. Propose à ton homme de te lister tout ce qu’il aimerait et inversement, et dans quelle disposition (dans le noir, habillée ou pas – pour que vous vous sentiez à l’aise) et foncez !
– Et la masturbation, alors ? Si rien n’y fait, ce qui peut-être le cas, tu peux aussi te donner du plaisir en solo ! Rien de mal à s’adonner au plaisir solitaire pour combler un manque. La masturbation n’est pas contre-indiquée enceinte, bien au contraire, une maman épanouie vaut toujours mieux qu’une frustrée. Et pas la peine de te cacher ou d’en faire un secret bien gardé, il faut briser les tabous : ok mon mec est bloqué, mais je suis toujours une femme et je trouve des solutions.
A partir du moment où l’absence de sexe pendant la grossesse est perçue comme un problème, rien ne sert de faire comme si tout allait bien ou d’occulter cette situation. Elle est souvent provisoire, pas la peine d’en faire le secret le mieux gardé du Vatican. On est bloqué ? Parfois le fait d’en parler débloque tout. Et ne pas avoir envie, que ce soit la future maman ou le futur papa, n’est pas une maladie : chacun est libre de son corps. Alors on en parle tous les deux !