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Témoignage de future maman : Découvrir sa grossesse peu de temps avant d’accoucher

Jeudi dernier, Angélique apprenait avec stupeur, lors d’une visite chez son gynécologue, qu’elle était enceinte… de près de 7 mois ! Déjà maman de Tony âgé de 4 ans et de Giulian, âgé de 8 mois, elle s’apprête à donner naissance à son troisième petit garçon. Elle a choisi de partager avec nous son histoire. Retour sur son déni de grossesse

Alors je vous présente ma petite famille. Mon mari a un garçon de 12 ans (Enzo) pour lequel nous sommes en pleine procédure car nous ne l’avons pas vu depuis plus de 3 mois. Avec mon mari nous avons ensuite Tony qui a eu 4 ans cet été. Pour lui j’ai stoppé mon patchwork contraceptif et je suis tombée enceinte immédiatement.

Nous souhaitions, après la naissance de Tony, avoir de suite un autre enfant, mais il nous a fallu 3 ans pour que Giulian pointe le bout de son nez. C’était fin janvier 2017. J’avais à peine accouché que mon mari me parlait déjà d’un nouvel enfant ! Je n’étais pas contre mais je me suis mise à mon compte juste avant d’apprendre la 2ème grossesse et je voulais donc prendre un peu de temps pour profiter des mes 2 enfants et pour développer mon activité.

J’ai donc choisi de reprendre la pilule. En parallèle, j’étais en plein régime, suivie 2 fois par semaine par une diététicienne et on faisait du sport avec une combinaison remplie d’électrodes. J’ai perdu 6 kg ces 6 dernières semaines. J’ai bossé comme une folle et j’ai parcouru plus de 30000 km en voiture depuis la naissance de Giulian…

Rendez-vous chez le gynécologue

Il y a peu de temps j’ai décidé de prendre rendez-vous chez mon gynécologue car j’étais inquiète de n’avoir depuis la naissance de Giulian que de minis règles (même le retour de couche 3 gouttes !).

Jeudi 6 octobre j’ai donc eu rendez-vous avec lui. Il m’a tout de suite dit que c’était à cause la pilule qu’il m’avait prescrit donc qu’il n’y avait rien d’inquiétant. J’ai insisté pour qu’il m’examine car la veille j’avais mal dans l’aine à gauche et 4 jours avant j’avais eu mal aussi. Moi je me demandais si c’était pas un kyste.

Du coup il m’a examinée. Il a mis la sonde et là il m’a dit « Bon y a pas de kyste… mais y a un pied ». Sur le coup j’ai cru qu’il rigolait. Puis il m’a montré le cœur, la colonne et la tête et m’a annoncé + ou – 27 semaines.

Le choc

J’avoue que là j’étais totalement perdue. Partagée entre l’envie de pleurer et la joie. Puis j’ai fait une écho en urgence l’après-midi et on m’a dit que c’était (encore) un petit garçon. Mon mari lui, est ravi, mais moi, même si je suis contente je suis aussi totalement en panique.

J’analyse aussi tout ce que j’ai fait depuis mi-avril (date estimée de début de grossesse). Je me sens tellement coupable. Je ne comprends pas comment ça a pu m’arriver alors que j’ai déjà 2 enfants. Je me rends compte maintenant de plusieurs choses qui auraient dû me mettre la puce à l’oreille. Je culpabilise d’avoir fait un régime et perdu 6kg ces 2 dernier mois, d’avoir bu un cocktail en juillet, d’avoir fait 25000 km voir plus… Je sais que je suis une accro du boulot (je suis à mon compte) mais comment est-ce possible de ne rien avoir vu, senti… Comment est-ce possible d’être tombée enceinte sous pilule, d’avoir eu mes règles, d’avoir perdu du poids… alors que j’étais enceinte.

Même  si mon mari est très présent et a déjà l’habitude de s’occuper des enfants (car à la maison les rôles sont inversés, maman travaille et papa pour des raisons de santé s’occupe des enfants) il ne peut pas tout faire non plus.

Depuis jeudi que la nouvelle est tombé les nuit sont courtes. Impossible de dormir tôt malgré que je soit épuisée et je me réveille vers 5h et n’arrive plus à me rendormir. Du coup ben la fatigue se cumule et je deviens invivable (déjà j’en ai conscience c’est pas si mal ?) !

L’organisation

J’ai tellement peu de temps pour tout préparer et je suis une personne qui a besoin de planifier les choses importantes afin de ne pas paniquer. Là, j’apprends que la date du terme c’est mi-janvier 2017. J’ai tout de suite pensé à la poussette double et au lit. Mais aussi que je n’ai que 2 mois pour tout préparer car le terme est mi-janvier mais ça veut dire que s’il veut se montrer à partir de mi-décembre il peut. Donc que tout doit être prêt pour début décembre.

J’essaie de rationaliser en me disant que niveau vêtements j’ai tout des 2 précédents, la pousette double est commandée, une amie avait un lit dont elle souhaitait se débarrasser et me le donne mais il y a encore tellement à faire (repeindre la chambre et la réorganiser pour mettre Giulian qui va avoir 9 mois dans 10 jours et ce bébé qui arrive), il faut trouver un prénom à ce bébé que j’ai tendance à appeler Giulian, trouver et former un salarié pour me remplacer car le gros de l’activité va commencer…

Un prénom à trouver

Et niveau prénom, pour trouver c’est dur dur. Parce que en plus, je suis chiante ?. Je ne veux pas qu’il commence par un T (Tony), un G ou un J (Giulian) et pas de R dedans (je trouve que ça durcit un prénom). Je veux pas de prénom composé et je veux quelque-chose de pas courant. Et oui quand je disait chiante, je ne rigole pas !

Je passe mon temps quand je parle de ce bébé à l’appeler par le prénom du petit dernier et même quand je le sens bouger et que le petit dernier est à côté, ben c’est bizarre mais j’ai l’impression que c’est encore lui dans mon ventre, j’appelle ce bébé3 par le prénom du 2eme ?. Je sais, c’est trop bizarre.

A propos de Anne-Laure Galluchon

Maman d'une adolescente en pleine puberté, d'une petite puce de 5 ans et d'un petit bonhomme de 6 mois, je suis une vraie pile électrique. Faut que ça bouge tout le temps ! On dit de moi que j'ai une sacrée répartie mais quand on est maman, on a plutôt intérêt à ne pas se laisser marcher sur les pieds. Je dis tout haut ce que beaucoup de mamans pensent tout bas !