Maman a un mec, mon fils un beau-père, et moi…

Le principe, quand on se sépare, c’est qu’on redevient célibataire… mais ça ne peut durer qu’un temps. Quand c’est toi qui retrouve l’amour, le big love, c’est bien. Mais quand c’est l’autre… bizarrement, c’est beaucoup moins bien. Je connais ça : maman a un mec, donc il y a un autre homme dans la vie de mon fils, et ça…

Quand il s’agit de toi qui retrouve l’amour, ta principale difficulté est de concilier ta nouvelle vie amoureuse avec ta vie de parent. Ce qui est déjà pas mal. Mais lorsque c’est l’autre qui se remet en couple, qui plus est quand toi tu es toujours célibataire, ce n’est plus la même chose !
Je passe sur le coup que prend l’égo, parce que c’est à ce moment là que j’ai compris que ça y est, j’étais définitivement rangé dans la case « souvenir » de mon ex. On peut dire ce qu’on veut, même si on s’est séparé à l’amiable et sans haine et tout le blabla qui va bien, je mets quiconque au défi de ne pas ressentir comme un sentiment très désagréable.
Mais, rapidement, parce qu’on est un Homme fort comme tout et tout, on pense à son enfant et  à la relation qu’il va avoir avec ce nouvel arrivant. Parce que, ça y est : maman a un mec.

Je suis un homme
Je suis un homme et, comme beaucoup d’hommes – enfin, tous en fait, non ? – j’ai besoin de marquer mon territoire. Alors toi, le mec, là , le « nouveau », cet enfant que tu auras la chance de côtoyer, c’est mon fils et son papa c’est moi, ok ?
Bien sûr, c’est dans les films qu’on entend ce genre de réflexion, je n’aurai jamais osé faire ce genre de réflexion… On est civilisé, quand même… mais certains regards en disent beaucoup plus longs que des paroles et je pense qu’il a bien compris le message.
Et, à partir de là, le concours commence.
Il t’a amené au parc ? On ira au zoo ce week-end.
Tu as mangé une gaufre ? Demain on ira au mac do et le soir on mangera une énorme glace.
Tu es allé au foot ? Le week-end prochain on y retournera et je t’achèterai un maillot dédicacé par ton joueur préféré !
Et oui, on reste des hommes, pour le meilleur et aussi pour le pire : on a toujours besoin de se mesurer, mais là c’est moi le papa et il faut qu’il le comprenne.
J’ignore si c’est la bonne méthode, mais passée cette période de flottement, d’affrontement et de digestion, je me dis que finalement quoiqu’en dise mon égo, il vaut quand même mieux que mon fils apprécie celui qui désormais partage la vie de sa mère, et vis versa… et puis que moi je l’apprécie ou pas, c’est une autre histoire…