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Autopsie de la journée type d’un père célibataire

Avant, j’avais une vie de célibataire. Ensuite, j’ai eu une vie de couple. Et maintenant, j’ai une vie de célibataire, mais à un détail près : je suis père célibataire. Et mes journées, ça ressemble à…

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Tu ne t’en rappelles peut être pas. Ou alors tu t’es mis très rapidement en couple mais quand tu étais jeune, enfin très jeune même, quand tu sortais de l’adolescence et que tu laissais derrière toi le lycée et tes problèmes de peau : tu as vécu une vie de célibataire.
Et pour beaucoup d’entre nous, une vraie vie de célibataire, dans son appart’, sans papa et maman.
J’en avais de vagues souvenirs de cette vie d’étudiant qui ne se soucie pas du lendemain, surtout du lendemain matin des soirées étudiantes !
Mais aujourd’hui, ma vie de célibataire n’est pas tout à fait la même.
J’ai un travail et j’aurai du mal à expliquer à mon patron que je ne suis pas venu la veille parce que j’ai un peu exagéré sur le rhum jamaïcain (très bon au demeurant) mais surtout j’ai un enfant !
Alors forcément ça change deux/trois choses…
Je n’ai pas mon enfant tous les jours mais quand je l’ai, je suis un papa modèle…enfin j’essaie.
La journée type du père célibataire ressemble à celle des autres parents sauf que bien sûr, il n’y a pas le partage des tâches.

Un matin, c’est…
Le matin, je lève mon enfant quand ce n’est pas l’inverse, je lui prépare le biberon et l’installe devant la télé. Oui, je sais c’est pas bien mais « Debout les Zouzous » me permet de finir de me préparer avant de m’occuper de mon fils. Je ne suis pas aussi long qu’une fille, mais quand-même…
Voilà, je suis prêt, on s’attaque au monstre !
Débarbouillage, lavage de dents puis habillage.
Départ pour l’école, après environ 6 mètres de marche, j’ai normalement droit à un « Papa, tu peux me porter s’il te plaît ? »
Une petite dizaine de minute plus tard, j’arrive à l’école avec mon fardeau sur les épaules.
Câlins, bisous, et on part chacun vers nos occupations personnelles.
Je te fais grâce de te résumer ma journée passionnante au travail pour que l’on se retrouve à la sortie de l’école.

Après une journée de boulot, il y a…
Récupération du colis et on repart à la maison, après cette fois au mois 15 mètres de marche j’ai encore droit au
« Papa, tu peux me porter s’il te plaît ? » mais cette fois je ne faiblis pas et, après moultes négociations, mon fils se met enfin en action.
Goûter, encore devant la télé (oui mais pas longtemps promis !) et là il faut commencer à jongler entre ce que je dois faire pour que la maison reste dans un état relativement correct et les nombreuses sollicitations de mon fils. Et c’est du sport !
Entre une partie de dominos, un étendage de linge, un foot dans le jardin et la vaisselle, nous voici arrivés au bain (enfin lui, moi j’ai pris ma douche ce matin, souviens-toi).
Puis rapidement, on se met à préparer le repas du soir, repas auquel contribue souvent mon fils.
Repas, lavage de dents, lecture puis couchage de l’enfant…


Voilà, il est 20h45, il est l’heure pour le père célibataire que je suis de s’affaler dans le canapé et de regarder la télé… mais promis pas longtemps !

A propos de Jérémy Sens

La trentaine flamboyante, Jérémy est père célibataire d’un petit garçon. Et ça l’inspire ! Fin observateur du quotidien de son fils - et même des enfants des autres - Jérémy parle avec humour et sensibilité de la paternité dans les années 2010 : petite ou grande place du père, mini-questions et vastes réponses (ou vastes absences de réponses, c’est selon !), il est également champion de air-guitare en duo avec son fils.