Si les deux premières années ont une importance capitale dans le développement des comportements alimentaires chez l’enfant, une des étapes pendant laquelle il faut être très vigilant c’est celle de la diversification. Persévérez et diversifiez… Tel est le message émis par l’Inserm et l’INRA de Dijon. Voici leurs nouvelles recommandations dans l’alimentation de l’enfant.
Le projet « HabEat »
Le projet « HabEat » a débuté en janvier 2010 et vient de toucher à sa fin. L’objectif de ce projet : Enquêter sur la façon dont les habitudes alimentaires sont formées chez les nourrissons et les jeunes enfants (de 0 à 6 ans). A travers des analyses épidémiologiques et expérimentales, ils ont cherché à identifier quels étaient les obstacles et les mécanismes pour apprendre aux enfants à manger les aliments et à les apprécier.
Les recommandations faites aux parents, professionnels de la petite enfance, pédiatres, pouvoirs publics et industriels de l’agroalimentaire insistent surtout sur un point : il est important de faire aimer les fruits et légumes dès le plus jeune âge.
De nouvelles recommandations dans l’alimentation du petit enfant
Privilégier l’allaitement maternel
Plus l’allaitement maternel serait long plus la consommation de fruits et légumes serait élevée lors de l’enfance. C’est en tout cas ce qui ressort dans les conclusions de ce projet.
Introduire les aliments un par un
Proposer une grande variété de légumes (sous forme de purée bien entendu) dès le début de la période de diversification. Il est conseillé de les proposer à bébé l’un après l’autre sans les mélanger. A moyen terme, l’enfant accepterait mieux les nouveaux légumes.
Ne pas baisser les bras
Si bébé semble ne pas aimer un aliment, il faut lui présenter de nouveau quelques jours après. Le fait de lui présenter plusieurs fois augmenterait sa consommation même chez les enfants dits « difficiles ». Il est normal qu’un enfant fasse la grimace devant un nouvel aliment qu’il ne connait pas. Cela ne veut pas dire pour autant qu’il ne l’aime pas.
Montrer l’exemple
Il faut lui montrer l’exemple en mangeant soi-même régulièrement des fruits et des légumes.
Leur laisser le choix
Entre 3 et 6 ans, difficile d’augmenter la consommation d’un légume que l’enfant connait déjà. Il ne faut pas hésiter à lui laisser le choix entre plusieurs légumes et ne pas braquer son enfant. Le forcer ne servira à rien.
Pas d’encas avant le repas
Si l’enfant prend un petit encas ou un aliment qu’il aime particulièrement juste avant le repas, il est constaté que chez certains enfants cela se traduise par une augmentation de la prise énergétique totale. Cette situation pourrait favoriser le développent du surpoids.
De la créativité
Demande à ton enfant de t’aider à préparer le repas. Met en scène les aliments. En rendant l’assiette ludique, l’enfant acceptera plus facilement certains légumes.
En conclusion : du bon sens, de la patience, de la persévérance et on ne lésine pas sur les fruits et légumes dès son plus jeune âge !