Gros plan sur les yeux de ton enfant

T’as de beaux yeux, tu sais ? Oui, mais… Les problèmes de vue apparaissent plus ou moins tôt chez l’enfant. Pour les connaître, les dépister et les améliorer, gros plan sur les yeux de ton enfant avec Véronique Morin, formatrice à l’Association nationale pour l’amélioration de la vue.

Quels sont les principaux troubles visuels chez l’enfant ?

Véronique Morin : « Chez les enfants, il y a essentiellement 2 troubles : le 1er le plus répandu va nécessiter des lunettes: l’hypermétropie. Dans ce cas, l’œil est trop petit et demande à l’enfant de faire trop d’effort. L’hypermétropie peut être diagnostiquée dès la naissance de l’enfant. De manière beaucoup plus rare, on peut avoir des myopies ou des astigmatismes qui vont apparaître plus volontiers vers 8 ans. »

Comment peut-on les traiter  ?

V.M. : « Ces maladies ne se traitent pas, elles se compensent avec des lunettes. Les lentilles peuvent être utilisées mais, en règle générale, elles ne sont indiquées que dans des grosses problématiques de vue : lorsque l’ampleur de la correction est très importante ou quand la correction est asymétrique sur les 2 yeux. On préfére des corrections lunettes, car les corrections vont changer avec la taille de l’oeil de l’enfant, qui évolue tout les 6 mois. C’est facile de changer des verres de lunettes, des lentilles c’est plus compliqué.
Pour le strabisme (2 yeux qui ne regardent pas la même chose en même temps), le cerveau va recevoir 2 images, il va voir double et va donc supprimer une des 2 images, celle qui l’embête. Le souci c’est qu’à la naissance, le bébé a une acuité visuelle d’à peu près 1/30ème, c’est à dire 30 fois moins qu’un adulte. »

Cela devient donc un handicap chez le tout petit…

V.M. : « Exactement, cette acuité visuelle se développe normalement quand l’enfant est stimulé. Si l’œil est neutralisé parce qu’il y a un strabisme, l’œil ne se développe pas . L’enfant va voir très mal et ce ne sera pas améliorable. »

D’où l’intérêt de traiter ce problème le plus tôt possible..

V.M. : « Exactement, le dépistage précoce est très important. »