Quand les parents ne voient pas que leur enfant est en surpoids

Et si les parents ne voyaient pas le physique de leur enfant tel qu’il est en réalité ? Une étude révèle qu’entre 2 et 5 ans, les enfants en surpoids ne sont pas vus comme tels par leurs parents. Pourquoi et quels sont les signes qui doivent alerter quand on sait que 18 % des jeunes français sont en surpoids ou obèses ?

D’après une étude publiée dans la revue Pediatrics et relayée notamment sur le site du Figaro, la future obésité ou le surpoids d’un enfant pourraient être plus aisément détectés que cela n’est le cas à l’heure actuelle. Pour étayer ses conclusions, cette étude met en avant le fait que les parents ne voient pas leur enfant tel qu’il est en réalité. Les parents auraient ainsi tendance à voir leur enfant plus mince qu’il ne l’est.

Cela se joue sur la perception du poids de l’enfant : plus de 50 % des parents sous-estiment ainsi le poids de leur enfant alors que celui-ci est supérieur dès lors qu’on regarde leur courbe de poids. De même, 14 % des parents d’enfants de poids « normal » voient leur enfant plus mince.

Bien suivre les courbes de croissance

D’après cette étude, cette sous-estimation du poids est la plus flagrante à propos d’enfants âgés entre 2 et 5 ans et elle est due au fait que les parents – et les adultes en général – ont une vision très stéréotypée de l’obésité, qui reviendrait à penser que surpoids = très gros.

Hors, les problèmes de surpoids et l’obésité ne se déclenchent pas du jour au lendemain : pour avoir une idée précise de l’évolution de l’enfant, il suffit tout simplement de bien regarder les courbes de croissance dans le carnet de santé. Ainsi, une évolution au dessus de la zone dite de normalité, ou une croissance continue dans cette zone « haute » doit être un signe d’alerte.

Inutile, toutefois, de sombrer dans la psychose. d’ailleurs, le pédiatre qui suit l’enfant est aussi là pour évaluer ces courbes et préconiser, si nécessaire, une modification des habitudes alimentaires.

En France, on estime aujourd’hui que 18 % des jeunes âgés de 3 à 17 ans sont en surpoids ou obèses.