Le retour de couches, c’est tout un programme ! Pourquoi ? Quand ? Comment survivre ? On te dit toute la vérité sur ce fameux (enfin, fameux…) retour de couches. Go girl !
Le retour de couche. Ca sonne comme… on ne sait pas, en fait. Sortie de lit ? Ambiance « tiens, je me suis étalée gentiment dans ma couche – mon lit, quoi – et puis, hop, me revoilà, fraiche et détendue ».
Or, le retour de couche, c’est l’exact opposé. En substance –et diable qu’on en perd, de la substance, à ce moment-là ! – c’est la mort en pire, option je vais perdre TOUT mon corps par la voie qui a donné la vie (oui, même après une césarienne).
Si je te parle du retour de couche, chère toi, qui est enceinte, qui est mère, qui est en plein dedans ou pour qui ça ne va pas tarder, c’est par pur respect de ton intégrité physique. Car elle va être légèrement menacée, sache-le.
Mais ça ne va pas durer, sache-le aussi.
Le retour de couche, c’est quoi donc ?
Alors, concrètement, le retour de couche, c’est ce moment merveilleux où tu réamorces ton cycle menstruel.
Pendant 9 mois, il ne t’avait pas manqué. Et t’avais permis d’économiser sur tes protections périodiques, comme on dit pudiquement*. Tes serviettes hygiéniques et tes tampons, en d’autres termes un peu plus « hello, c’est la vraie vie ! ».
Si tu allaites, il fera son retour quand tu auras fini. Si tu n’allaites pas, il va arriver entre 4 et 8 semaines après ton accouchement – oui, c’est une grosse fourchette, mais que veux-tu ? Chaque femme est unique -.
D’ailleurs, à propos de grosse fourchette, il va durer entre 4 et 10 jours.
Ton ami ton corps va gentiment expulser tout ce qui est resté à l’intérieur de lui après ton accouchement, et là… tu vas avoir la sensation que ces 9 mois sans règles, tu les soldes d’un coup.
Comme si ton ami ton corps avait capitalisé pour le fun et se décidait à tout te facturer d’un coup.
Si tu es mère, imagine une mer qui s’assèchera subitement suite à un réchauffement climatique extrêmement rapide. Sccchllluuuuurp. Tu visualises ? C’est pareil, mais ça sort de toi.
Particulièrement si tu avais la fâcheuse habitude d’avoir des règles où tu perdais la moitié de ton volume sanguin, tu vas faire pareil, mais en mille fois pire.
Et là, se pose la question (question = problème) des protections périodiques.
Retour de couches : je mets quoi ?
En femme de goût, tu refuses de remettre ces ENORMES couches que la maternité t’a refilé après ton accouchement, pendant tes sympathiques tranchées.
Il faut dire que ces équivalents de pansements pour mutilés de la première guerre mondiale ne t’ont pas laissé le souvenir le plus glamour de ta vie.
Si en plus tu es passée par la case « culotte en filet », tu as déjà perdu ta dignité, ce n’est pas la peine de recommencer.
Dès lors, que faire ?
Oublie – c’est un conseil d’amie – les tampons. Même si tu ne supportes pas les serviettes, fais un effort : aucun tampon ne peut supporter ça (ils n’absorbent PAS les morceaux).
Mais comme ce n’est pas une raison pour mettre une serviette de 1 256 cm d’épaisseur, tu vas devoir faire un choix.
Cornélien : maxi good night ou ultra good night ? Oui, même de jour. Plus maxi longue, plus méga renforcée, munie de « barrières » et même de « murs » anti fuite : tout un programme. De toute façon, ce n’est pas un mur qu’il te faut, c’est la muraille de Chine PLUS le rideau de fer.
Perso, j’étais très Always maxi good night, même si j’en changeais toutes les heures les premiers jours.
J’avais au préalable opté pour la bonne vieille Vania, mais elle n’avait pas de murs ni d’ailettes et, comme chacune sait, les serviettes qui n’ont pas d’ailettes se replient vers l’intérieur pour laisser libre cours à tout et n’importe quoi de se répandre sur les artères latérales de ta culotte.
Carnage complet : tu es effectivement protégée, en gros du nombril aux lombaires, mais pas du tout à l’épicentre de la catastrophe nucléaire que tu vis.
Donc, je reprends, j’étais à la Always. Bon, pas mal. Par contre, j’ai personnellement un petit problème avec les serviettes hygiéniques parfumées.
J’apprécie modérément, en effet, qu’on me dise mine de pas « tu vas puer, darling, donc on a préféré mettre un parfum de synthèse pour anticiper cette horreur olfactive. »
Or, déjà le dit parfum est pire que celui de l’after-shave de mon ex-confrère alcoolique qui s’en badigeonnait jusqu’aux sinus pour masquer l’odeur du petit blanc qu’il s’envoyait à 8 heures du mat’, mais, en plus, j’ai fait – à mon corps défendant, le test du chien.
Mais qu’est-ce que c’est que cette histoire de chien ?
Prends ça comme une parenthèse rafraichissante dans cet article sur le retour de couches.
Figure-toi que j’ai remarqué un truc absolument terrible : à chaque fois que j’ai porté des serviettes parfumées (en temps de règles simples, je n’ai pas des retours de couche tous les quatre matins non plus) et que j’ai croisé un chien (dans mon entourage, genre tu arrives et le chien t’accueille), le chien a SYSTEMATIQUEMENT collé sa truffe avec insistance sur l’intimité de mon entrejambe.
Avec, dans le regard, cette envie soudaine de m’attraper pour tenter de féconder mon mollet ou fémur droit, en fonction de ce que sa taille lui permettait de viser.
Un moment de pur bonheur, à chaque fois.
Fin de l’histoire de chien, mais fais le test et raconte-moi**.
Reprenons le retour de couches
Donc, que faire, que choisir, que coller au fond de ton slip en coton ? Alors, si tu aimes les énormes serviettes, celles ou équivalent de la maternité te seront d’un grand secours.
Si tu as l’intention de sortir de chez toi lors de ce gracieux moment où tu vas te vider de ton tout corps, je te conseille la Nana maxi good night.
Non, la marque ne m’a pas payée pour te le dire, j’achète moi-même mes petites affaires de « bonne femme », comme disent les gros blaireaux.
Le fait est qu’après des années lumières de règles hémorragiques et deux retours de couche, je suis tout de même ceinture noire auto proclamée sur le sujet.
Ultimes conseils pour survivre au retour de couches
Mange des trucs avec du fer dedans (boudin noir, légumes verts à feuilles, chocolat noir) pour te requinquer, dors si tu peux, mets du blush, et tiens bon ! Ce n’est pas le plus fun, mais ça ne dure pas des siècles.
* Et on dit MERCI Big Love au collectif Georgette Sand qui a lutté pour que la TVA sur les protections périodiques passe à 5,5 % , et bisous aux sénateurs qui ont voté la mesure.
** Oh oui, raconte-moi !!! En commentaire ici, ou sur notre page facebook, comme tu veux !