Jouer son rôle de parent
Être parent correspond juste au fait d’avoir des enfants ; (bien) jouer son « rôle » de parent consiste à (bien) s’occuper d’eux. Or, à bien des égards, ce rôle peut ressembler à un rôle de composition.
Un seul rôle à la fois
Chaque jour, les adultes sont partagés entre leurs responsabilités professionnelles, familiales et personnelles, et doivent assumer plusieurs fonctions à la fois, ce qui peut parasiter l’exercice de leur autorité parentale.
Quand on rentre éreinté(e) d’une journée de travail, endosser son costume de père ou de mère n’est pas toujours aisé. Ainsi, il est préférable d’éviter d’être à la fois parent et professeur au moment des devoirs ou de retrouver ses émois d’adolescent quand il s’agit de prendre une décision pour le sien.
Un rôle de composition
«Surjouer» le rôle de parent peut parfois être nécessaire lorsqu’il est important de marquer des limites : faire les gros yeux ou hausser le ton avec un petit, ou prendre son adolescent à part, « entre quatre yeux », pour mieux le responsabiliser. Dans ce jeu de « rôle » de parent, il est vital de dire ce que l’on fait et de faire ce que l’on a dit. Inutile de menacer d’une sanction que l’on n’aura pas le cœur de mettre à exécution, mais il ne sera pas plus adapté de punir sur un coup de tête, sans avoir prévenu l’enfant qu’il était en train de franchir la ligne rouge. Enfin, il est possible d’utiliser la méthode Couet pour jouer au « parent sévère » (lorsque l’on se sent trop permissif), en se répétant « je ne peux pas laisser passer ça, il faut qu’il comprenne » ou, à l’inverse, pour éviter de s’emporter, en ressassant « je ne vais pas m’énerver, je garde mon calme ».
« Les 50 règles d’or pour se faire obéir sans s’énerver » par le Dr Gilles-Marie Valet aux Éditions Larousse (3,90 €)
Le Dr Gilles-Marie Valet est pédopsychiatre, praticien hospitalier et clinicien.
Dans ce ouvrage, vous trouverez les conseils pratiques pour réussir à vous faire obéir et à responsabiliser votre enfant. Et tout ça, sans s’énerver !