Quand un enfant passe de mauvaises nuits, on se pose la question et on a tendance à mélanger les réponses en parlant de cauchemar et de terreur nocturne. Pourtant, ce sont deux choses différentes, même si elles ont en commun de se manifester par des cris dans la nuit.
Le cauchemar, en fonction de l’âge
Quand peut-on dire que l’enfant a fait un cauchemar ? Tout simplement à partir du moment où il est capable de mettre des mots sur ce qui l’a terrifié. Les cauchemars font leur apparition au même moment que la peur du noir, aux alentours de 2 ans, l’âge où l’enfant devient capable de « fabriquer » des images dans sa tête. Mais il faut attendre 3 ou 4 ans pour que l’enfant commence à réellement différencier les rêves de la réalité et surtout à comprendre que ces visions ne sont pas en vrai dans sa chambre. La grande période des cauchemars s’étalent en moyenne de 3 à 9 ans : une longue période où tant de changements de produisent dans le vie de l’enfant ! La vie scolaire, le fait de grandir, les turpitudes des moments difficiles émotionnellement (la mort de quelqu’un, une séparation, une dispute avec un copain… les petites et grandes choses de la vie, en somme), tout cela fait autant de choses qui s’invitent pour créer les mauvais rêves. Et c’est aussi comme ça qu’un tout petit problème rencontré dans la journée devient un drame par le biais du cauchemar.
Pourtant, et même si c ‘est désagréable pour tout le monde, le cauchemar permet de se libérer des angoisses et, si cela reste occasionnel et que l’enfant n’a par ailleurs pas de problème particulier, il ne faut pas en faire un drame. En bref, ça arrive, et on est tous passé par là. Le mot d’ordre dans ce cas là, c’est de rassurer l’enfant.
La terreur nocturne, un cauchemar… pour les parents !
La grosse différence entre cauchemar et terreur nocturne, c’est que dans le cas de la seconde, l’enfant ne se réveille pas. Pourtant, il hurle, se débat, a même les yeux ouverts. Mais il ne voit pas, et n’entend pas, car contrairement aux apparences, il dort très profondément !
La terreur nocturne se manifeste en moyenne à partir de 4 ans, et peut survenir jusqu’à 12 ans environ. Elle est réglée comme du papier à musique : elle apparait en première partie de nuit, 1 à 3 heures après le début du sommeil. Elle dure de quelques secondes à quelques minutes, et elle revient par période. Pourquoi ? Difficile à savoir, mais il semblerait que les enfants y soient plus sujet lorsqu’ils manquent de sommeil. D’ailleurs, on n’insistera jamais assez sur la nécessité de respecter des horaires raisonnables et adaptés à un bon sommeil bien récupérateur pour les enfants !
C’est pour les parents que la terreur nocturne est un cauchemar : les hurlements, les gestes violents, les yeux ouverts… Brrrrr, l’enfant semble possédé ! Que faire ? La réponse tient en un mot : rien.
Il ne faut pas le réveiller car, tiré brutalement du plus profond de son sommeil, l’enfant ne comprend pas et c’est là que les vrais ennuis commencent pour qu’il se rendorme. Il faut le surveiller, bien sûr, mais la terreur cesse d’elle-même au bout de quelques minutes. C’est éprouvant pour les parents, paniqués pour leur enfant mais aussi embêtés à l’idée de réveiller les voisins. Vous savez quoi ? Ce n’est pas grave ! Les adultes s’en remettront, et l’enfant, le lendemain, ne se souviendra de rien. Enfin, il faut savoir que si les cauchemars sont monnaie courante, les terreurs nocturnes sont plutôt exceptionnelles.