Mère ou père qui galère à chaque coucher de ton enfant, tu te demandes pourquoi il a peur du noir ? Essayons de comprendre ce qui cause cette trouille bleue du noir, qui apparait autour de 2 ans et se prolonge jusqu’à 6 ans, voire plus tard.
Elle apparait, un jour, sans prévenir : la peur de l’obscurité. Autour de 2 ans, l’enfant se met à angoisser au moment d’éteindre la lumière, et cette peur peut prendre des proportions très difficiles à gérer, pour lui et pour ses parents. Mais pourquoi a-t-il peur ?
Dans le noir…
Il n’y a plus de repères visuels : on éteint la lumière, et on ne voit plus rien : disparues, les peluches et les jouets qu’il voyait il y a une seconde encore. Disparu, l’environnement familier. Disparu, le visage de maman. Et tout cela se passe dans une atmosphère qui devient silencieuse pour se peupler de bruits… ceux de la maison, le tuyau qui fait clong-clong, l’escalier qui craque.
On est tout seul : alors que sa journée est rythmée par la présence des autres, par énormément de stimulations qui conduisent à un certain état d’excitation, pouf : tout ça retombe d’un coup. L’enfant, au fur et à mesure qu’il grandit -car la peur du noir peut durer jusqu’à 6 ans, voire au delà – développe son sens de la réflexion. Dans le noir, on pense et, suivant le contexte familial et surtout la personnalité de l’enfant, ces pensées peuvent vite devenir très angoissantes.
Ça veut dire quoi « avoir peur » ?
Voilà une bonne question : ce mot « peur » employé par l’enfant, que recouvre-t-il ? Si, pendant la journée, l’enfant est capable d’évoluer loin de sa maman et d’avoir des activités autonomes, il n’est probablement pas trop anxieux. « J’ai peur du noir » ne reflète alors pas une réelle terreur mais une envie de garder maman près de lui le plus longtemps possible.
Dans ce cas, il est capable d’affronter l’obscurité : il a besoin d’être rassuré, « je suis à côté, je veille sur toi. », et il faut également l’encourager à surmonter ce petit moment de flottement. Chaque enfant est unique, maman doit sortir ses antennes pour trouver les mots qui feront mouche.
En sachant que la règle d’or absolue, c’est de garder son calme.
Peur de quoi ?
La petite enfance est une période qui comporte beaucoup de choses, dont les peurs. C’est inévitable. Alors la peur du noir, c’est la peur de l’abandon, la peur du vide, la peur du loup, la peur du monstre… Elle prend beaucoup d’aspects, toujours en fonction de l’âge et la personnalité de l’enfant et… l’adulte ne doit pas en avoir peur ! Comprendre, accompagner, dédramatiser la peur de l’enfant, c’est l’aider à la surmonter. Pas besoin d’être psy pour ça : on ne jette pas un seau de glaçon à quelqu’un qui a froid, n’est-ce pas ?
La peur du noir, c’est…
– Pas un caprice, mais une une étape que traverse bon nombres d’enfants.
– L’expression de l’imagination de l’enfant, qui prend conscience de lui au fur et à mesure qu’il grandit.
– Le signe qu’il faut l’accompagner : la crainte va devoir être apprivoisée, et affronter cette peur, c’est aussi grandir.