Chaque grossesse est unique et très difficile à vivre pour certaines… Quatre mamans témoignent de ces neuf mois compliqués, qui les ont bouleversés à jamais…
« C’est difficile d’en reparler mais ma grossesse a été un désastre et ce pendant neuf mois… Nausées, vomissements, obligation de rester alitée, bébé en danger… A chaque visite chez mon gynécologue, j’apprenais une mauvaise nouvelle. J’en suis ressortie dévastée, épuisée psychologiquement, nerveusement et physiquement. J’ai détesté être dans cet état, passive, sans solutions. Mon entourage m’encourage à me relancer dans l’aventure (j’ai toujours voulu avoir plusieurs enfants), mon gynécologue essaie de me rassurer en me disant que chaque grossesse est différente. J’ai mis du temps à me l’avouer mais non, je ne veux plus vivre ça, je ne veux même plus courir le risque. Mon homme a compris. Aujourd’hui, mon fils va bien, j’ai appris à gérer ma nouvelle vie, mais ne me relancerai pas dans une deuxième grossesse, la première fut trop douloureuse… » Marion, 36 ans
« Ce n’est pas tant la grossesse qui a été difficile mais bel et bien l’accouchement. De grosses complications ont tout bonnement failli nous tuer : mon bébé et moi. J’en garde un souvenir très douloureux, un immense stress, et la peur… Alors non, même si l’image de la famille nombreuse m’a toujours fait rêver, je ne retenterai pour rien au monde l’expérience. Les gens ne cessent de me dire qu’il y a peu de chance pour que je vive la même chose mais je ‘en fiche. Je préfère rester maman d’un enfant unique que de revivre ça… » Elise, 25 ans
« Je n’ai par chance, eu aucun souci de santé. Pas de nausées, pas de complications… Sauf que je n’ai pas du tout (mais alors pas du tout) maîtriser ma prise de poids. J’ai pris plus de trente kilos (je pense, avec le recul, avoir frôlé les 40). Mon gynécologue était furieux que je mette en danger à ce point mais je ne contrôlais rien. Je mangeais du matin au soir, moi qui me suis toujours imposée des régimes. J’étais très malheureuse, je ne me reconnaissais plus… Une fois que j’ai accouché, ce fut encore pire. Plus d’excuses, j’étais juste énorme et j’ai eu énormément de mal à reperdre ces kilos (je me bats toujours contre malgré les années). Alors même si je me dis que j’avais tout pour me lancer dans une seconde grossesse, je m’y suis refusée. L’angoisse de voir mon corps encore se transformer était trop forte… » Patricia, 40 ans
« Alors que ma grossesse se déroulait parfaitement, le couperet est tombé : risque de trisomie 21. J’ai subi toute une batterie d’examens, qui ne l’ont pas confirmé. Mon bébé allait bien, les médecins étaient formels. Sauf que… dans ma tête, cette première annonce et le stress lié aux vérifications ont été comme un tsunami. Une angoisse qui malgré, les résultats, ne s’est jamais dissipée. Je ne veux pas revivre ça, je ne veux pas courir ce risque. Mon enfant va bien, c’est le principal… Je me dis que j’ai bien fait mon boulot, mais que je ne retenterai pas une seconde grossesse. Nous sommes très heureux tous les trois, et c’est uniquement ça qui compte… » Claudine, 29 ans