Le beau-parent a souvent une position délicate, je dirais même, presque « le mauvais rôle ». Si sa place dépend beaucoup de la façon dont la mère ou le père l’a introduit auprès de ses enfants, la relation avec le beau-parent est largement influencée par l’âge des enfants. On en parle…
De façon générale, l’arrivée d’un beau-parent réactive chez l’enfant le deuil lié à la séparation des parents, des sentiments de trahison, de solitude, d’exclusion ou même de révolte s’y associent souvent. Les enfants peuvent ainsi garder la place du parent manquant dans la vie familiale.
Tout dépend de l’âge de l’enfant
Avant 6 ans, les enfants sont finalement capables d’accepter le nouveau partenaire comme un deuxième « papa » ou une nouvelle « maman » mais, en même temps, ils peuvent se sentir coupable de la séparation de leurs parents.
De 6 ans à 12 ans, l’enfant est bien conscient que le beau-parent n’est pas son père ou sa mère et peut finir par être rassuré par sa présence. Il peut aussi regretter la période où il a vécu seul avec son parent, dans une relation d’exclusivité.
De 12 à 18 ans, tout est plus compliqué… Le beau-parent peut représenter une véritable menace pour le réaménagement des images parentales que tout adolescent doit réaliser avec ses parents. Outre un sentiment de révolte propre à son âge, l’adolescent va défendre le parent quitté par loyauté. Il peut ne pas accepter la nouvelle sexualité de ses parents, parfois tumultueuse ou chaotique, trop voyante aussi à un âge où les adolescents parviennent aussi à cette étape de leur vie.
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