Il y a des signes qui ne trompent pas, et ils prouvent que – contrairement à ce que tu pensais – tu ne vis pas chez toi mais tu habites chez ton enfant. Si au moins 2 affirmations sont le reflet de ton quotidien : pas de doute, tu habites chez ton enfant. Et là, une seule question se pose : mais qui a les clés de la baraque ?!
Ton salon est envahi par les jouets, jeux, trucs qui font du bruit
Pas de doute, tu habites chez ton enfant.
Tu as invité des amis et vos conversations ont été troublées par le bruit du dessin animé des petits
Preuve irréfutable que ton enfant t’a accueilli dans son salon.
Tu as baissé la voix pour ne pas que les enfants entendent votre conversation pendant l’apéro
C’est indéniable : si l’enfant détermine le volume de ta voix lors de conversations entre adultes, tu vis chez lui.
Tu as déplacé ton mobilier de salon pour faire de la place au train électrique
Tu l’auras compris : si tu adaptes la pièce de vie aux jouets de ton enfant, c’est que tu vis chez lui.
Tu as remplacé le tapis par un tapis avec une marelle ou un circuit de bagnole
Bon, laisse-lui les clés tout de suite, tu n’es plus chez toi.
Sur ta table basse, on trouve exclusivement des magazines pour enfants
Si tu es sage, il te laissera peut-être poser ton magazine à toi, mais pas trop longtemps.
Maintenant, passons aux choses sérieuses
Que veut dire ce petit test qui parait rigolo ?
Il signifie tout simplement que l’enfant est au centre de la vie de ta maison. Que tout s’articule autour de lui.
Ta vie, ton oeuvre, ton salon, ta pensée, ta façon d’être.
On peut appeler ça le phénomène de l’enfant roi, dont je ne connais pourtant aucun parent qui le revendique, bien au contraire.
Et pourtant…
Combien de fois ai-je vu des parents chez qui j’étais invitée laisser les mini saucisses refroidir parce qu’ils parlementaient 15 ans avec leur enfant pour qu’il daigne les lâcher le temps d’ouvrir un apéricube ?
Combien de fois ai-je vu ces parents quitter leur table pour aller faire un tour de poussette à 22 h 30 pour endormir leur bébé de 8 mois ?
Ou prendre leur voiture pour la même raison.
Combien de fois ai-je vu des parents exhiber fièrement leur enfant pour qu’il dise devant tout le monde le truc rigolo qui les avait tant fait rire en privé ?
On a tous été dans une de ces situations ou d’autres dans le même style.
Malgré eux et malgré lui, l’enfant est souvent au centre de tout : de l’attention, des préoccupations, de l’organisation, du quotidien, des conversations.
N’est-ce pas un peu trop ?
On veut tous être de bons parents
Le coeur de tout cela, c’est qu’on agit dans un seul but : être de bons parents. Là, je ne connais pas un seul parent qui revendique le contraire.
Et c’est compliqué, d’être un bon parent. Entre la place du père qui a évolué, celle de la mère en pleine mutation et celle de l’enfant au centre de tout, qui n’est peut-être tout simplement qu’un costume trop grand pour lui.
Alors si, pour commencer, on remettait chaque chose et chaque personne à sa place, avec simplicité et bon sens ?
Est-ce qu’on ne se prendrait pas un peu moins la tête, pour voir ?
Chiche, les ami(e)s ?