Comment s’est passée la naissance de ton enfant ?
La naissance de mon enfant, malgré le stress supplémentaire d’une prématurité évidente causée, s’est très bien passée. J’ai eu la chance de tomber sur le chef de service, qui s’avère être le père de l’ancienne colocataire de ma sœur. Grâce à lui, la tension est (un peu) redescendue.
D’autre part, contrairement à beaucoup de mamans, j’estime que donner naissance par césarienne est complétement égal à donner naissance par voies basses. J’ai déjà lu certaines personnes dire qu’elles se sentiraient dépossédées par la césarienne. Il n’en a rien été pour ma part. J’ai été très bien accompagnée, l’anesthésiste a été incroyable et m’a décrit point par point ce qui allait se passer, ce qui m’a permis d’être à fond dans l’action du moment.
On dit que c’est le Docteur qui met au monde votre enfant lors d’une césarienne. C’est tout à fait faux. Le Docteur a fait son boulot, moi j’ai mis au monde mon bébé. Personne n’était plus concentrée que moi à cet instant.
Comment as-tu vécu la prématurité ?
Une fois encore, lorsqu’on est dedans, on ne réalise pas tout à fait ce qui nous arrive. Je ne peux évidemment pas dire que je l’ai bien vécu.
Ces deux mois ont été infini, avec l’impression que jamais nous ne pourrions le ramener avec nous. Ses progrès étaient vécus avec une immense joie mais la situation, semblant s’enlisée était terrible à vivre.
Fatiguée par les aller-retour à l’hôpital, par le fait de tirer mon lait toute la journée, par le contre-coup de la césarienne et l’alitement, j’ai fait une dépression (si si, quand on pleure parce qu’il fait beau ou qu’on refuse d’écouter de la musique ou d’être heureux, c’est une dépression…).
Comment s’est passé le retour à la maison ?
Après avoir remercié toutes les infirmières par leur prénom, mon mari et moi avons attrapé la anse du cosy tellement fiers de pouvoir ENFIN sortir de l’hôpital avec notre fils, nous sommes rentrés à la maison pour le présenter à sa grande « soeurchat » et depuis … nous vivons la plus normale des vies de famille.
Je pense qu’on peut dire que le retour s’est très bien passé. Avec des interrogations “normales” : il pleure, qu’est ce qu’il a ? Est-ce que je lui donne sa tétine ? Est-ce qu’il a mal quelque part, etc.
Et si tu devais donner un conseil à une future maman, ce serait… ?
Si cette future maman ou cette jeune maman est entrain de vivre les mêmes choses que celles que j’ai vécu, je lui dirais cette phrase que je détestais entendre, mais qui est tellement vraie (et heureusement) : tout ça, on oublie !
Alors oui, les épreuves sont terriblement douloureuses à passer, mais dieu merci, elles passent !