De février 2015 au 8 juin 2015 (date à laquelle le médecin a demandé sa déscolarisation), Edeyn a continué de subir, il rentrait tous les soirs surexcité, ne me parlait que de choses négatives, ce qu’on lui avait fait, que la maîtresse le disputait. Il ne voulait plus aller à l’école, il a commencé à fabuler : maux de ventre, mal aux yeux… Mon fils était un enfants joyeux, sociable, il est devenu peu à peu agressif, incompris, blessé. J’ai donc fait intervenir une éducatrice, tout en continuant mon parcours du combattant, à savoir essayer de trouver une école hors secteur, qui l’accepte.
Un matin, alors qu’Edeyn était parti à l’école seul, j’ai reçu un appel de la directrice, me disant qu’il fallait que je vienne chercher Edeyn, car il ne voulait pas rentrer en classe ! C’était trop ! J’ai dit ce que je pensais de sa façon de diriger sa classe et ses élèves, son manque d’autorité et le déni dans lequel elle s’était installée. Bien sûr, dire tout cela à un corps enseignant, c’est comme remettre en cause son professionnalisme.
Le 8 juin, alors que je déposais mon petit à l’école, il s’est mis à pleurer, en me disant qu’il ne voulait plus aller à l’école, et que si je le forçais, il fuguerait (tout juste 10 ans !), Mon fils avait totalement changé, même nos rapports pourtant très affectifs et câlins se dégradaient.
Plus grave encore, il se repliait sur lui-même en me disant parfois qu’il ne savait plus qui il était ! De quoi pleurer.
J’ai donc emmener Edeyn chez notre docteur, qui a tout de suite constaté la souffrance, et a émis une attestation, de déscolarisation. Suite à cela, nous sommes partis tous les 2 pour 1 semaine de vacances au bord de la mer, pour se retrouver et se parler.
A notre retour, j’ai appris qu’une soi-disant inspection avait eu lieu dans la classe. L’inspecteur académique (celui là même à qui j’ai déjà demandé une dérogation en février 2015) m’a contacté par téléphone, me disant que tout allait bien dans l’école, que son enseignante était parfaite… J’ai réitéré, en lui faisant part qu’un médecin avait justifié la déscolarisation d’Edeyn, car en grande souffrance. Cela n’a absolument pas touché l’inspecteur, qui m’a rétorqué que c’était mon fils qui perturbait la classe. Refus de dérogation verbale !
Autant vous dire que j’étais aussi en souffrance.
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