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Le jour où tu vas croire au Père Noël est arrivé

Je suis une femme, une maman, une adulte, et je crois encore au Père Noël. Dur comme fer. Et pour de vrai. Je lui écris pour lui dire, mais tu peux quand même lire ma lettre. Et je parie qu’après ça, tu y croiras toi aussi.

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Cher Père Noël ,

Je t’écris pour te dire que je pense à toi, souvent. Peut-être pas comme tu aimerais, c’est vrai.

Parfois, je manque un peu d’attention à ton égard, mais, tu sais, la vie de mère et de professionnelle de la plumette et tout et tout, ça fatigue, ça pousse à la négligence de ceux qu’on aime… Car oui, je t’aime.

Et  je te trouve très beau, même si tu es un peu enrobé au niveau de l’abdomen et que ta coupe de cheveux est quand même bizarre. Mais je trouve que ça te donne bonne mine.

Si-si, il faut t’en convaincre !

Cette année, j’ai bien écouté tous tes judicieux conseils pour être gâtée. J’ai donc été particulièrement agréable et gentille avec les autruis qui m’entourent.

On est d’accord que les gens que je ne connais pas personnellement et qui font des queues de poisson sur l’autoroute, ça ne compte pas, hein ?

Donc, j’ai été très très agréable, même avec tata Paulette malgré cette haleine qu’elle partage avec son caniche abricot.

Même avec l’ophtalmo qui porte des pantalons de golf et qui a voulu me tuer en me faisant un fond de l’œil.

Même avec mes enfants, qui, à l’heure précise où je t’écris cette lettre – qui te réchauffera le cœur par sa sollicitude et son amour débordant – hurlent comme des apaches sous  amphétamines alors que j’avais dit « du calme les mistouflis, maman travaille ! ».

J’ai été ultra-sympa et très sage aussi.

La preuve, je n’ai acheté que deux paires de boots compensées au cours des 45 derniers jours (elles ne sont pas totalement de la même couleur).

Notamment pour te laisser la joie de m’offrir la paire de bottes très belles qu’il me faut absolument parce que tu ne voudrais quand-même pas que j’erre pieds nus dans le froid et que je me tape la honte du siècle en accompagnant mes enfants sur les chemins de leur vie  en claquettes de piscine !

Je n’ai pas non plus acheté tous les flacons de la collection d’hiver de vernis de Chanel (il me manque le 601, le 591 et le 589), pour la même raison, car je sais que si ta vie c’est de combler les autres, tu es aussi enclin à me faire plaisir à moi.

D’ailleurs, je t’en suis reconnaissante, car si je laisse l’Homme s’occuper de ce genre de choses, je vais me retrouver avec de la colle à bois d’une marque très connue dans un pays qui n’existe pas.

Oh ça va, hein, Père Noël, tu sais très bien que j’ai aussi un petit côté snob, des fois !

Je note chaque année que tu te tires toujours très honorablement du guêpier incarnée par la quête du cadeau idéal pour chaque personne qui te sollicite.

Je voudrais te dire toute mon admiration pour cela, et j’espère de tout cœur qu’il te restera assez d’énergie pour me combler moi aussi.

Bien sûr, tu peux aussi t’autoriser un cadeau imprévu, une surprise de dernière minute qui te semblera absolument indispensable pour moi !

Enfin, cher Père Noël idolâtré, sache que tu as aussi toute ma sympathie, voire mon amour inconditionnel, car je sais que tu dois gérer une meute de lutins probablement dissipés alors que tu dois tout préparer pour le jour J et que ça ne doit pas être facile quand, comme toi, on a tant de choses à faire et tant de responsabilités.

Mais, être Père Noël, c’est quand même un sacré truc ! C’est terriblement exaltant, non ?

Voilà, Père Noël, je t’ai tout dit ou presque. Je te souhaite bien du courage jusqu’au 25 décembre, tu vas morfler.

Cette lettre que je t’adresse, je la termine parce que je sais que tu n’as pas que ça à faire.

Pour finir, et parce que j’ai une totale confiance en toi, je vais te dire un secret.

Tu dois me promettre de le garder pour toi et de ne JAMAIS le répéter à qui que ce soit sous peine de perdre définitivement ta crédibilité.

Promis ?

Juré ?

Craché ?

Cette lettre, je la cachette et je l’ouvrirai demain.

Parce que le Père Noël, c’est moi.

 

 

A propos de Béatrice Knoepfler

Journaliste, auteur d'un livre de grossesse et co-auteur de deux filles tout à fait géniales, Béatrice Knoepfler est également femme de ménage (chez elle), cuisinière, lavandière, joggeuse à la petite semaine, férue de littérature et de tissus liberty et nulle en crochet. Une vraie femme moderne, comme toi ! C'est d'ailleurs pour au moins une de ces bonnes raisons que c'est ta copine et notre super rédac'chef.