Comment réagir quand son enfant fait encore pipi au lit ? A partir de quand faut-il s’inquiéter ? Voici les conseils de Maryl de Lannoy, psychologue pour enfants.
Un enfant devient « propre » le jour entre l’âge de 2-3 ans (en général pour entrer à l’école). C’est ce que l’on appelle la propreté diurne. La propreté la nuit ou nocturne est variable selon les enfants. Elle peut être, pour certains, concomitante à la propreté diurne et, pour d’autre,s cela peut prendre plusieurs semaines, plusieurs mois voire plusieurs années, car la maturité de chaque vessie est différente. Soyez tranquille, une chose est sûre : c’est que votre bambin ne portera plus de couche à son mariage !
Mais quand m’interroger sur la « normalité » ou pas de son pipi au lit ?
L’enfant peut facilement faire pipi au lit jusqu’à 4 ans sans en trouver de raisons particulières. Au delà de 4 ans, c’est le plus souvent le parent qui s’inquiète, trouve que c’est encore long et pénible de mettre des couches. Vous aimeriez bien vous en débarrasser pour ne pas à avoir à les transporter en vacances, alors qu’en plus le petit dernier lui est déjà propre tout le temps depuis ses 2 ans et demi…un comble. Surtout pas de pression sur le grand.
Posons nous les bonnes questions :
Lui est-il déjà arrivé d’avoir de longues périodes de nuits sèches au moins 8 mois d’affilée ? Puis plus rien du jour au lendemain : c’est ce que l’on appelle l’énurésie secondaire. Votre enfant refait pipi au lit après un événement qui le bouleverse, elle est l’expression de tensions internes (naissance, deuil, séparation, hospitalisation…). Souvent, identifier la cause et en parler avec lui pour le rassurer suffisent pour que cela rentre vite dans l’ordre.
Votre enfant à 5-6 ans voire plus et a toujours fait pipi au lit, c’est ce que l’on appelle une énurésie primaire. Rien d’affolant somme toute! Il a souvent un sommeil très lourd. Peut-être que, dans la famille, certains ont fait aussi pipi au lit « tard, » même jusqu’à 12 ans ?
Il est alors bon d’en parler à votre pédiatre qui, dans les deux cas, pourra vous rassurer sur un plan médical.
Si vos interrogations persistent ou que votre enfant en ressent de la gêne ou de la honte, n’hésitez pas à prendre rendez-vous avec un psychologue. Quelques séances seulement peuvent suffire pour régler une énurésie secondaire ou répondre aux questions d’une énurésie primaire et aider l’enfant à bien grandir avec ce qui le gêne.