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Mon enfant a un ami imaginaire, c’est grave docteur ?

Un beau jour, tu fais la connaissance du compagnon imaginaire de ton enfant. Il se confie à lui, te raconte ce qu’ils font ensemble, à lui quand il commet une bêtise ou quand il n’a pas envie de faire quelque chose ! Au début ça te fait sourire (peut-être rire même) mais ce compagnon imaginaire prend de plus en plus de place dans la vie de ton enfant et cela t’inquiète. C’est grave docteur ?

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Le monde imaginaire, un refuge pour l’enfant

Rassure toi tout de suite, un enfant qui se créé un monde imaginaire est tout à fait normal. C’est grâce à cela qu’il développe son intelligence, se rassure et s’adapte progressivement à la vie sociale.

C’est souvent entre 3 et 5 ans que l’enfant est susceptible de créer un personnage tout droit sorti de son imagination. A cet âge là, l’enfant vit encore dans un monde à mi-chemin entre le réel et l’imaginaire et ne fait pas encore bien la différence entre les rêves et la réalité.

Comment faut-il réagir ?

Évite d’essayer de le persuader que son « nouvel ami » n’existe pas car pour de nombreux enfants, c’est un réel soutien dans une période de leur vie. L’avantage souvent avec un ami imaginaire c’est que ton enfant peut te faire passer par son intermédiaire beaucoup de messages qu’il n’oserait peut-être faire dire en son nom. Laisse le s’exprimer de cette façon et accepte qu’il est n’est pas prêt à le formuler autrement.

N’hésite pas à te servir de cet ami imaginaire pour lui répondre (surtout quand il exprime certaines angoisses). « Dis à ton ami que… » peut permettre de mieux faire passer le message.

Le témoignage d’une maman

« Un jour, ma fille de 3 ans a commencé à nous parler de sa « nouvelle » sœur prénommée « Ephan ». Elle s’est mise à nous raconter tout ce qu’elles faisaient ensemble, je l’ai même surprise en train de lui parler dans sa chambre. Quand elle faisait une bêtise, ce n’était pas elle mais Ephan, quand il fallait aller chez le docteur, Ephan n’avait pas envie d’y aller donc elle non plus… Ephan prenait beaucoup de place dans sa vie, plus que sa « vraie » petite sœur. Au départ, on a un peu paniqué puis on a essayé de s’en servir pour mieux communiquer avec elle. Au bout d’environ un an, Ephan a « disparu » de la même façon qu’elle était apparue. Avec du recul, j’ai l’impression que son ami imaginaire était un moyen de la rassurer dans son quotidien et j’avoue que grâce à Ephan, ma fille s’est complètement ouverte sur le monde qui l’entoure. Je trouve que ça l’a aidé à grandir. » Sophie, maman de Juliette 3 ans et Camille 15 mois

À propos Pauline Larrieu

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