On n’y pense pas forcément au début, mais avoir un enfant engage à au moins une chose, qui dure au minimum une petite quinzaine d’années. Cette chose, c’est l’élever, à peu près correctement si possible. Pour son bien, le tien et celui de l’humanité. Entre ultra-rigidité et super laxisme, il existe un monde merveilleux pour ça : le voilà.
L’enfance n’est pas (vraiment) une démocratie
Et non, les amis, pas du tout ! Pour être précise, l’enfant n’est pas le maître du navire, ce n’est pas lui qui pilote, ni lui qui décide de ce qu’il peut faire et avoir.
Ça, c’est le rôle des parents.
Doivent-ils pour autant se comporter comme des dictateurs nord-coréens et imposer le moindre fait et geste à leur enfant ?
Non. L’ultra-contrôle casse l’imagination, la possibilité de rêver, de grandir sereinement… mais l’enfant a aussi besoin de cadres et de limites.
Ce qui signifie que si ce n’est pas à lui de décider ce qui est bon pour lui – dans les registres politesse, nourriture et propreté, principalement – c’est que c’est le job des parents.
A la limite, la seule dictature qui vaille, c’est celle du bonheur.
Répondre aux besoins, oui (même si on est crevé)
La faim, la soif, la sécurité, l’affection, la compréhension : ce sont les besoins réels d’un enfant, auxquels le parent est bien inspiré de répondre systématiquement (même s’il est crevé, qu’il en marre, qu’il n’a pas envie…)
Assouvir tous les désirs, non
Encore un bonbon-tout-de-suite-maintenant-aaaahhhh-oooouuuiiiinnnn-pas-gentille-maman !!! : dire « oui » à tout, tout le temps, à tout bout de champs est un excellent moyen pour se retrouver dans une panade pas possible.
Un enfant qui a tout et tout le temps n’est pas très bien armé pour vivre sereinement en accord avec les règles de la société. Lui faire croire qu’il peut tout faire et tout avoir ne lui rend pas service.
Et bien souvent, l’éducation ultra permissive produit… des dictateurs.
Donc, en résumé, c’est tout simple :
On dit « oui » quand c’est possible
On dit « non » quand c’est nécessaire
Et ça s’appelle « donner des limites ».
D’accord, mais comment et à quel âge ?
Si l’éducation de ce petit être qui deviendra grand requiert patience et abnégation (et humour, beaucoup d’humour), c’est un travail de longue haleine dans lequel on peut avoir besoin d’être guidé (et ce n’est pas une honte, au contraire).
Comment agir quand l’enfant est tout petit ? Et entre 5 et 7 ans ? Et après ? Pour t’y retrouver, on te recommande très chaudement le livre de Tania Zagury, Donner des limites sans traumatiser*.
Le titre un peu cheap ne rend pas honneur au contenu clair, net et instructif de ce petit livre très facile à lire : parents qui galèrent avec les limites à donner, lisez-le, il pourrait bien vous sauver.