Selon l’ouvrage « L’enfant préféré, chance ou fardeau »*, la grande majorité des parents interrogés reconnaîtraient après un long entretien avoir un enfant préféré. Beaucoup de parents le ressentent mais peu osent l’avouer car il s’agit d’un sujet tabou. On fait le point.
Comment interpréter cette différence?
Les auteurs expliquent qu’il ne s’agit pas d’aimer plus un enfant qu’un autre. Il s’agit simplement de le « distinguer » des autres enfants. Cela se traduit par des petits surnoms donnés, par sa place à table. C’est celui à qui on donne la main dans la rue. Bref, l’enfant préféré est placé au dessus des autres. C’est en quelque sorte le chouchou.
Y’a t-il un profil type du « préféré » dans la famille ?
Il y en a plusieurs.
C’est souvent celui qui vous ressemble le plus, physiquement ou psychologiquement. Car dans la relation qu’on entretient avec son « chouchou », il y a quelque chose de narcissique. On est plus attirée par celui qui nous ressemble.
Les filles sont davantage « les chouchoutes » dans une famille que les garçons.
Les enfants les plus faciles sont aussi les préférés car cela permet aux parents de se valoriser et d’être fiers de leur éducation.
La place dans la famille est aussi un critère important
L’aîné peut être le préféré car c’est celui avec qui vous avez découvert votre rôle de parent.
C’est souvent aussi le petit dernier, celui qu’on a envie de protéger.
Et puis il y a les enfants fragiles, ceux qu’on protège davantage (par exemple si il a un handicap)
L’enfant préféré, une prison dorée.
Selon les auteures, être l’enfant préféré est très gratifiant car on se sent extrêmement mis en valeur mais à la fois l’enfant préféré est davantage sous pression dans la mesure où ses parents exigent beaucoup de lui et donc il a peur de les décevoir.
Ce n’est pas simple non plus car il peut être jalousé par ses frères et sœurs.
Et puis c’est l’enfant sur lequel les parents comptent beaucoup surtout en vieillissant donc il a une pression supplémentaire.