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Mon fils me ressemble : bonne ou mauvaise nouvelle ?

Alors bien sûr tout le monde le dit, ça aurait dû me mettre la puce à l’oreille. « Qu’est-ce qu’il te ressemble ! » Mon fils est donc beau comme un dieu vivant de l’Olympe ! Oui, mais pas seulement… parce que je crois qu’il me ressemble sur d’autres points, et ça, c’est peut-être moins bien…

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Oui, mon fils me ressemble et comme il est super beau (ben oui, c’est mon fils), ça flatte un peu mon égo aussi.

Mais récemment, par exemple, quand je suis allé le chercher à l’école, sa maîtresse m’a dit qu’il avait été un peu insolent. Ça arrive bien sûr, un genre de routine de petite provocation à cet âge-là (enfin, c’est ce qui est écrit dans les bouquins, il me semble). La seule solution, sur l’instant, c’est de fournir une petite explication devant la maîtresse pour bien lui faire comprendre qu, non, quand elle l’’appelle, tu ne lui fais pas un grand sourire en continuant ce que tu fais.

C’est donc héréditaire, l’insolence ?

Incident clos, j’ai  joué mon rôle de papa, exigeant mais pas trop, à merveille. Enfin, je fais ce que je peux, je débute, aussi, moi !

Mais une fois rentré à la maison, je me suis dis que ce petit bonhomme de quatre-vingt-dix neuf centimètres et demi ne me ressemblait pas que physiquement.

Comment, du haut de ces vingt heures de colles glanées pendant mes années collège, puis-je être surpris du fait qu’il puisse être insolent en classe ? Même si le terme me parait un peu exagéré pour un enfant de première année de maternelle qui ne répond pas quand on l’appelle, mais, au final, c’est peut-être un peu ça quand-même…

Comment puis-je être surpris quand on fait la course et que je ne le laisse pas gagner, il se roule par terre en criant alors que mes parents ont dû venir me relever, en pleurs, au milieu de nombreux terrains de foot après des défaites ?

Comment être surpris qu’il me tienne tête alors que je suis têtu comme une mule ?

Et j’aimerai mettre ça sur le fait qu’il n’a que 3ans et demi, mais j’ai bien peur qu’il ait aussi hérité de mon sens du rythme qui fait de moi une terreur du dancefloor.

Alors bien sûr, je ne lui ai pas transmis que des tares, mais vous énumérer aujourd’hui les nombreuses qualités que l’on partage avec mon fils prendrait beaucoup trop de place et je n’ai pas la prétention (en voilà une par exemple de qualité : je suis humble !!! ) de demander aux Drôles de Mums une page entière pour dérouler tout ça.

A l’arrivée, « les défauts » de mon fils convergent vers une chose, il a du caractère et finalement je suis super content de cela même si je sais que je vais certainement ramer ! Alors « tel père tel fils », c’est bien gentil, mais si parfois on pouvait éviter, ça serait peut-être plus simple.

 

A propos de Jérémy Sens

La trentaine flamboyante, Jérémy est père célibataire d’un petit garçon. Et ça l’inspire ! Fin observateur du quotidien de son fils - et même des enfants des autres - Jérémy parle avec humour et sensibilité de la paternité dans les années 2010 : petite ou grande place du père, mini-questions et vastes réponses (ou vastes absences de réponses, c’est selon !), il est également champion de air-guitare en duo avec son fils.