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Le jour où je suis devenu père

9 mois pour se préparer à l’idée d’être père, c’est assez bien pensé… mais ce n’est pas suffisant ! Il y a des « petites choses » qu’on ne peut pas anticiper, même avec beaucoup de bonne volonté. La mécanique de l’oreille pour reconnaitre l’origine d’un cri, et cette satanée inquiétude qui tenaille : il n’y a pas que les mamans qui la ressentent !

DEVENIR-PERE

Lors de ma première chronique je t’ai parlé de la ressemblance qu’il y a entre mon fils et moi, mais commençons par le début, le jour où il est venu au monde…. On a un peu de temps pour se préparer à la paternité et mon fils a fait les choses bien, il est bien allé au bout des 9 mois qui lui était impartis. Mais malgré cela, on ne peut pas être totalement préparé à ça.

Il a beau sortir fripé, tout bleu, il est malgré tout magnifique. Il est vraiment difficile d’expliquer ce que l’on peut ressentir à ce moment là… J’avais l’impression d’être spectateur de ma propre vie, de tout voir défiler au ralenti. Et puis, après, il faut revenir sur Terre. Car le nouveau né manque cruellement d’autonomie et, malheureusement, ne parle pas encore couramment notre langue.

Heureusement, mon fils était assez sobre et conventionnel : six biberons par jour lui suffisait, et il aimait bien aussi qu’on lui change régulièrement la couche. Il a également eu la bonne idée de faire ses nuits vers un mois et demi, ce qui est un luxe que de nombreux parents envient.

En fait, le problème que j’avais et que je pense partager avec de nombreux parents, surtout si c’est le premier, c’est qu’on s’inquiète de tout.

La problématique de l’oreille

J’étais forcément ravi de sa première nuit mais j’angoissais car je ne l’entendais pas demander son dû à une heure où il m’avait habitué à le faire. Moi qui n’était pas bon en langue au lycée, j’avais beaucoup de mal à faire la différence – qui, disons le n’est pas évidente non plus – entre un cri de couche pleine et celui m’annonçant une énième otite séreuse. Et ces cris là, ceux qu’on arrive pas à calmer avec un biberon, un câlin ou un changement de couche ne me rassuraient pas trop non plus.

Devenir parent n’est donc pas de tout repos non plus pour le papa… et encore, je ne te parle ici que des débuts de la relation père/enfant, qui est sûrement plus facile que la relation papa/jeune maman. Parce que ça, c’est encore autre chose ! Mais si tu insistes ou que tu es sage, je reviendrai très probablement bientôt sur cette vaste question. Parce que, je ne sais pas si tu as remarqué, mais l’arrivée d’un enfant change quelques menus détails dans la vie de ces gens qui sont, quasiment du jour au lendemain (franchement : 9 mois, à l’échelle de l’histoire de l’humanité, c’est deux secondes et demi !), devenus des parents.

À propos Jérémy Sens

La trentaine flamboyante, Jérémy est père célibataire d’un petit garçon. Et ça l’inspire ! Fin observateur du quotidien de son fils - et même des enfants des autres - Jérémy parle avec humour et sensibilité de la paternité dans les années 2010 : petite ou grande place du père, mini-questions et vastes réponses (ou vastes absences de réponses, c’est selon !), il est également champion de air-guitare en duo avec son fils.

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