Tu as fait une fausse-couche* et, quelle qu’en soit la raison, ton enfant savait que tu étais enceinte. Il te faut donc trouver les mots pour lui expliquer ce qu’il se passe, et c’est compliqué. Voilà quelques conseils pour t’aider.
Il est souvent très difficile d’accepter qu’on a fait une fausse-couche et plus difficile encore d’en parler. Pourtant, si ton ou tes enfants savaient que tu étais enceinte, il faut trouver les mots pour expliquer la situation. Le mieux est d’aller au plus simple.
Pour un jeune enfant, âgé de moins de 7 ans (mais cela dépend de chacun, donc à voir en fonction de sa maturité et, dans le doute, il ne faut pas s’adresser à lui comme s’il était plus grand : à chaque âge ses possibilités de compréhension.), le mieux est de dire les choses le plus simplement possible, comme « Je t’ai dit que j’allais avoir un bébé, mais je me suis trompée. Des fois, on se trompe. »
Ce qui est important, c’est de lui expliquer avec des mots qu’il peut comprendre, mais surtout de parvenir à le faire sereinement, et même avec le sourire si on s’en sent capable.
Plus âgé, on peut dire à un enfant que « ça n’a pas marché, que ça s’est cassé, et qu’on ne peut pas le réparer. » C’est difficile, mais il est important de trouver des mots qui ont un sens pour lui. Il est souvent possible de limiter l’impact si on se met à hauteur d’enfant.
C’est d’abord pour toi que c’est le plus difficile, en expliquant à ton enfant, tu te décharges d’une angoisse supplémentaire dans cette épreuve : fais-le simplement, sans dramatiser.
On sait, c’est plus facile à dire qu’à faire, mais ce poids-là n’est pas à porter par ton enfant.
* Je te parle ici de ce qu’on appelle une fausse-couche « précoce », c’est-à-dire intervenant avant 12 semaines d’aménorrhée.