Une étude sur les bébés prématurés démontrent que les avancées médicales de ces dernières années ont permis d’accroître fortement les chances de survie. De bien meilleurs résultats comparés à ceux des années 90.
7 000 bébés étudiés par l’Inserm
Environ 7.000 naissances ont été étudiées dans 25 régions françaises. L’objectif, pour l’Inserm, était de comparer les résultats de cette étude avec ceux d’une précédente étude menée en 1997, pour dresser un bilan de la prise en charge des prématurés en France.
Résultat, 60% des enfants extrêmement prématurés ont survécu, dont 30% sans pathologie néonatale grave.Une proportion qui monte respectivement à 94% et 81% pour les grands prématurés et à 99% et 97% pour les prématurés moyens.
Des résultats très encourageants, mais pas partout
Le taux de survie augmente fortement pour les moyens et grands prématurés. Cependant, les scientifiques n’ont pas observés de changements quant aux taux de survie des grands prématurés. Selon les médecins, ce constat traduit «une grande incertitude sur la prise en charge à proposer» pour ces naissances.
La prématurité : quand et pourquoi
La prématurité est une naissance qui intervient avant le terme de 37 semaines d’aménorrhée (SA), soit 35 semaines de grossesse. Pour rappel, la durée normale d’une grossesse est de 39 semaines (ou 41 semaines d’aménorrhée).
On distingue 3 catégories de prématurité:
- la prématurité moyenne (de 33 SA à 36 SA+ 6 jours)
- la grande prématurité (28 à 32 SA + 6 jours)
- la très grande prématurité (avant 28 SA)
Les causes ?
Elles sont multiples. Pour 40 % des femmes, l’accouchement prématuré est «décidé» par l’équipe médicale. Cette décision est prise si la poursuite de la grossesse représente un risque trop important pour la maman et son enfant (en cas d’hypertension artérielle ou de rupture prématurée des membranes qui protègent le foetus).
Dans 60% des cas, les accouchements prématurés « spontanés » sont dus à des causes naturelles qui n’ont pas pu être évitées.
Peuvent être en cause:
- La malformation et le retard de croissance du fœtus dans l’utérus.
- Du diabète, une infection utérine, urinaire ou générale chez la mère.
- Des problèmes liés au placenta, lorsque celui-ci se forme au niveau de la partie inférieure de l’utérus. On parle alors de « placenta prævia« .
- Le tabagisme, l’alcool, l’âge de la mère…
Toujours dans le cadre de cette étude, les nouveaux-nés seront suivis jusqu’à leur 5ème anniversaire, date à laquelle seront publiés de nouveaux résultats.