Des femmes enceintes payées pour arrêter de fumer

Ne plus toucher à une cigarette contre 500 € en bons d’achats ? C’est le deal original que propose un groupe de chercheurs écossais pour inciter les femmes enceintes à arrêter de fumer, et ça marche !

L’expérience en détail…

Pour réaliser cette étude, l’équipe de recherche a suivi 612 femmes à la fois enceintes et fumeuses, réparties en 2 groupes.

Le 1er s’est vu promettre une récompense de 500€ en chèques cadeaux dans des magasins de jouets et de vêtements pour enfants à une condition: s’engager dans un suivi médical d’arrêt du tabac ou arrêter définitivement de fumer.

Les femmes enceintes du 2nd groupe seront simplement prises en charge par des professionnels. Au programme: des entretiens, un suivi régulier et un traitement médicamenteux offert pendant plusieurs semaines.

Conclusion ? Les femmes du 1er groupe sont les plus nombreuses à avoir arrêter de fumer. Au terme de la grossesse, 23% des femmes ayant bénéficié des bons d’achats sont devenues non fumeuses, contre 9% pour les femmes du 2nd groupe.

Les risques du tabagisme pendant la grossesse

24% des françaises fument durant leur grossesse. Triste record, car ce sont elles qui fument le plus parmi l’ensemble des pays européens. Les professionnels de santé alertent sur les dangers de cette pratique et rappellent les risques qui y sont liés: une femme enceinte fumeuse a trois fois plus de risque d’accoucher prématurément, le risque de grossesse extra-utérine est accru, les défenses immunitaires sont diminuées… La liste est encore longue.

Une méthode applicable partout ?

Au vu des résultats, on constate que les femmes sont beaucoup plus motivées par l’appât du gain que par une prise en charge strictement médicale. Alors, pourquoi ne pas proposer cette méthode à toutes les femmes enceintes fumeuses ?
Premièrement pour une question d’éthique : doit-on attendre d’être payée pour arrêter de mettre en danger sa propre santé et celle de son enfant ?

Et puis la méthode serait certainement très coûteuse, même si d’après les scientifiques,  « elle resterait rentable par rapport au prix global que coûtent les soins apportés aux nouveaux-nés de mères fumeuses ».