Aucune femme ne vit sa grossesse de la manière… Génialissime pour certaines, calvaire pour d’autres, il n’y a pas de règles communes à toutes. Et parfois, c’est le blues, un état de déprime qui s’insinue chaque jour un peu plus, et qui nous empêche de nous réjouir de l’arrivée de bébé. Trois mamans nous racontent comment ça s’est passé pour elles et leur difficulté à se faire comprendre.
« Quand j’ai appris ma grossesse, j’étais super heureuse. Les premières nausées, le ventre qui s’arrondit, tout me réjouissait. Sauf qu’à partir du cinquième mois, j’ai commencé à me sentir affaiblie physiquement, et mon moral en a pris un coup. Je pleurais beaucoup, pour rien, je criais beaucoup (pour rien)… C’est mon homme qui m’a alerté sur ce changement de comportement : il me trouvait différente, moins souriante… J’en ai parlé à mon gynéco, qui a su trouvé les mots pour me rassurer et surtout me dire que je n’étais pas la seule à ressentir ça. J’ai trouvé du réconfort sur un forum futures mamans, où j’ai pu discuté avec des femmes qui comme moi, étaient incapables de profiter de ces merveilleux moments… Depuis tout est rentré dans l’ordre… »
Aude.
« Bizarrement, la grossesse ne m’a jamais fait rêvé comme toutes mes copines ! Grossir, se sentir mal, je me disais qu’il fallait en passer par là… Comme une étape obligatoire. Et tout s’est passé comme prévu ! J’ai détesté être enceinte, et cet état m’a plongé das une profonde dépression que je soigne encore, un an après mon accouchement. Je suis suivie, car je culpabilise encore et toujours de ne pas avoir été la maman parfaite qui adore sentir bébé bouger. Pendant neuf mois, j’ai été incapable d’être heureuse. Mon mari aimerait un deuxième enfant, mais je ne suis pas capable à l’heure actuelle, de revivre ça. Ma psy m’aide beaucoup, je fais des progrès, mais le combat n’est pas terminé ».
Sabrina.
« Tout allait bien dans ma vie : j’étais enceinte après un an d’essai bébé, j’ai un homme adorable, une famille aimante, un bon job, des amis… Et un matin, tout a basculé. Je me suis réveillée un matin avec une gueule de bois qui ne m’a pas quitté le reste de ma grossesse. Un état de léthargie, je n’avais envie de rien, peur de tout… Ce qui m’a profondément affecté, c’est la rapidité du changement d’humeur, quand du jour au lendemain, tu passes de la nana qui a tout à la nana qui se plaint de tout… Tout s’est réglé un mois avant d’accoucher, quand j’ai pris conscience que bébé pouvait arriver du jour au lendemain et que je me devais d’être celle que j’ai toujours été pour lui. Mais c’était difficile. je crois que ce qui m’a sauvé, c’est de pouvoir en parler autour de loi, sans être jugée… »
Claire.