Accueil » Comment faire face à la jalousie de son enfant : les clés pour réussir

Comment faire face à la jalousie de son enfant : les clés pour réussir

A peine rentrée de la maternité avec le petit dernier que le comportement de ton aîné(e) commence déjà à changer. La jalousie anecdotique et épisodique fait partie de la construction morale de l’enfant. Quand elle devient systématique et vire au cauchemar, les tensions familiales redoublent et jaloux, jalousé et parents souffrent de cette situation. Drôles de Mums te livre 3 clés pour mieux appréhender la jalousie de ton enfant.

jalousie enfant

1. Être intraitable si l’aîné est violent.

« Quand je suis rentrée de la maternité, les 15 jours qui ont suivis ont été idylliques. Ma grande Louane voulait m’aider sans cesse, câliner son frère, lui changer sa couche. Au bout de deux semaines, ma choupette a commencé à faire des caprices, pleurer sans raison jusqu’au jour où elle a tapé notre bébé. J’ai éclaté en sanglots face à tant d’agressivité. Je ne sais pas ce que j’ai raté ». Viviane, 37 ans.

Tu peux tolérer les petites phrases pleines de colère que prononce parfois l’enfant du type « le bébé est méchant », mais sois absolument intraitable si ton aîné frappe le plus petit. Rien ne sert de hurler ou de le frapper (même si parfois c’est la peur qui déclenche cette réaction) mais parle lui le plus calmement possible en lui expliquant que tu ne tolères pas ce comportement. Tu peux lui dire  » Si toi aussi tu veux un câlin, tu peux me le dire. Je vous aime assez fort tous les deux pour en faire à toi et au bébé mais je ne te laisserai pas le taper parce que tu es jaloux ». N’hésite pas à prononcer ce mot Jalousie pour mettre un mot sur ce sentiment.

2. Ne pas chercher l’égalité parfaite

« Je suis tombée dans une spirale infernale. Si j’achetais une robe à 20 euros pour le bébé, je prenais un cadeau a 20 euros pour ne pas faire de différence, c’est devenu incessant ! ». Morgane, 32 ans.

Parfois, certains parents tombent dans les extrêmes et vivent un carcan ou chaque baiser, chaque câlin est calculé, pesé, dupliqué pour ne pas léser l’autre. D’autres tombent dans des spirales sans fin : si j’achète un body à bébé, j’achète un tee-shirt à l’autre, un doudou pour l’un, un nouveau jouet pour l’autre. Malheureusement cette situation ne règle rien, et pourra intensifier la jalousie du grand si ce dernier sent une faille chez vous. Explique clairement au grand que le bébé n’a pas les mêmes besoins que lui mais que si ton grand a envie de quelque chose, à un autre moment, tu sauras répondre favorablement à sa demande et prendre du temps pour lui aussi.

3. Lui expliquer qu’être parent, c’est aimer tous ses enfants

L’enfant ne conceptualise pas forcément le fait d’aimer plusieurs personnes. Il peut considérer qu’avant tu l’aimais mais que maintenant c’est fini car tu aimes l’autre. L’autre qui devient alors un rival, celui qui a pris ton cœur comme dans une relation amoureuse.Il faut lui faire entendre par des mots simples que la maman et le papa ont des cœurs qui grandissent et qu’il y a assez place dans le vôtre pour aimer deux êtres. Que chaque enfant est unique, que vous l’aimez donc de manière unique mais que vous aimez aussi le plus petit de manière unique, comme vous aimez aussi papa, votre propre maman, vos amis, etc. N’hésite pas à lui dresser la liste des gens que tu aimes pour qu’il comprenne que tu as beaucoup de place pour aimer d’autres personnes.

Dernier point à ne pas négliger : nous aussi parfois avons nos torts et ne sommes pas justes face au jaloux. Sous prétexte qu’il est plus grand, nous lui faisons parfois porter le poids de cette situation complexe. Il ne doit pas être systématiquement tenu pour responsable dés que quelque chose te contrarie. Ton enfant se construit, il a besoin de toi autant que tu as besoin de lui.

A propos de Anne-Laure Galluchon

Maman d'une adolescente en pleine puberté, d'une petite puce de 5 ans et d'un petit bonhomme de 6 mois, je suis une vraie pile électrique. Faut que ça bouge tout le temps ! On dit de moi que j'ai une sacrée répartie mais quand on est maman, on a plutôt intérêt à ne pas se laisser marcher sur les pieds. Je dis tout haut ce que beaucoup de mamans pensent tout bas !