Le magazine « 60 millions de consommateurs » révèle dans sa dernière enquête la présence d’aluminium dans les laits pour bébé. Le secteur français des aliments de l’enfance, quant à lui, rassure les parents sur la question. Faisons le point sur le sujet.
Après une étude en Grande-Bretagne qui révélait la présence d’aluminium dans les laits infantiles, le magazine « 60 millions de consommateurs » s’est lancé dans une enquête fouillée pour vérifier si c’était également le cas en France. Le constat est sans appel, près de la moitié des laits infantiles en contiennent (ce qui rassure c’est que l’autre moitié non !). L’enquête s’est basée sur les analyses scrupuleuses de 38 laits infantiles en poudre (50% 1er âge, 50% 2ème âge) et 9 laits liquides de croissance (1-3 ans).
Le verdict du magazine : « Plus de la moitié des laits 1er âge de notre essai contiennent de l’aluminium, jusqu’à 30% de la valeur limite acceptable. Les résultats ne sont pas meilleurs pour les laits 2ème âge ». Aucun des laits de croissance ne sont, quant à eux, contaminés.
Le Secteur Français des aliments de l’Enfance a immédiatement réagi face à cette enquête en publiant un communiqué.
« Le lait infantile, toutes marques confondues, ne présente aucun risque pour la santé des bébés et constitue au contraire la meilleure alternative quand la maman ne veut pas ou ne peut pas allaiter. Il n’est pas utile que les parents modifient les habitudes alimentaires de leur bébé. »
« Les industriels sont particulièrement attentifs à la sélection des ingrédients afin de limiter au maximum la présence d’aluminium dans leurs produits. Les industriels garantissent ainsi que la dose hebdomadaire tolérable (DHT) de 1mg/kg pc/semaine, définie par l’AESA (Autorité Européenne de Sécurité des Aliments) n’est pas dépassée. Sur la base de l’enquête menée par le magazine, les taux trouvés sont faibles : l’exposition est au moins 70% inférieure à la dose hebdomadaire tolérable ».
Des doses par conséquent, et a priori sans danger selon le Secteur Français des aliments de l’Enfance, qui doivent être indiquées aux parents pour plus de transparence, telle est la conclusion du magazine : « Aucune étude ne prouvant l’innocuité de l’aluminium chez le jeune enfant, nous considérons ces résultats trop élevés. Nous demandons donc plus de transparence, avec la mention des teneurs en aluminium sur les emballages ».
Pour en savoir plus, c’est dans le numéro de Mars de 60 millions de consommateurs