Accueil » Mon enfant se prend pour un animal : que faire ?

Mon enfant se prend pour un animal : que faire ?

Et voilà, c’est du n’importe quoi : ton enfant feule sur les gens qui arrivent chez toi, il lape la gamelle du chat, il trotte comme un poney dans la rue… Oui, il se prend pour un animal ! Tu peux envisager le chenil, mais il y a d’autres solutions.

mon_enfant_se_prend_pour_un_animal

Un jour, tu ne sais pas pourquoi, ton mignon petit enfant à toi que-tu-aimes-que-tu-adores mute subitement. Il a entre 2 et 3 ans, à la louche, et, tout d’un coup, sans crier gare, le voilà qui se prend pour un animal.

Pour un quadrupède, précisément, car rares sont ceux qui se prennent pour des lamantins ou des écrevisses. Mais des chats, des chiens et des tigres tu peux y aller, il y en a plein.

Les symptômes de l’enfant-bestiole

Alors qu’il ou elle était solidement installé sur ses deux pattes, le voilà qui redécouvre les joies du quatre pattes. Attention, c’est à ce moment précis que toutes les dérives animalières sont permises.

Les invités arrivent, « dis bonjour à tata Paulette », et le voilà qui se met à feuler comme un tigre drogué à l’éther.

Tu appelles ton enfant pour manger, il se met à miauler comme un damné en crapahutant vers la gamelle de croquettes du chat.

Il se prend pour un chien et il renifle tout ce qui est à hauteur ou en dessous de sa truffe : le sol, les acariens du tapis, les semelles immondes des vieilles chaussures de papa…

Voilà, c’est terrible et ça t’énerve, mais sache que ce n’est pas grave. Garde ton calme, ce n’est pas la peine de l’emmener au chenil. En fait, ton enfant joue.

Comment réagir ?

Inutile de sortir tes crocs, non seulement ça ne sert à rien mais, en plus, si tu te transformes en hyène hystérique, tu rentres dans son jeu.

Il n’est pas conseillé, non plus et même si c’est tentant, de donner des boulettes en sachet ou du foin à son enfant pour lui démontrer que, finalement, ce n’est pas très goûteux de se prendre pour une bête à poils.

Non, tu as beau te sentir plus dresseuse de félins que mère dans ce contexte, ne sors pas ton fouet. Laisse-le s’éclater dans son jeu, car l’imagination n’est pas un défaut, bien au contraire ! Par contre – et parce que, des fois, c’est franchement agaçant, ces animaleries – ne loupe pas une occasion de lui rappeler sa condition de bipède civilisé.

On n’aboie pas sur l’enfant

Comment donc ? En disant, par exemple, que les poneys n’ont pas de goûter, mais les grands garçons/grandes filles, oui. Qu’on lave les tigres à l’eau froide et les enfants à l’eau chaude. Qu’il y a un temps pour tout. Que, pour sa santé, il vaut mieux ne pas renifler Tatie Paulette de trop près… Bref, tu adaptes.

Et puis un jour, ça passera. Promis-juré. La preuve : tu as déjà vu un adulte ou même un ado se prendre pour un teckel à n’importe quelle heure du jour, toi ?

A propos de Béatrice Knoepfler

Journaliste, auteur d'un livre de grossesse et co-auteur de deux filles tout à fait géniales, Béatrice Knoepfler est également femme de ménage (chez elle), cuisinière, lavandière, joggeuse à la petite semaine, férue de littérature et de tissus liberty et nulle en crochet. Une vraie femme moderne, comme toi ! C'est d'ailleurs pour au moins une de ces bonnes raisons que c'est ta copine et notre super rédac'chef.