Présentatrice de « Qui veut épouser mon fils ? » dont elle tourne en ce moment la saison 3 pour TF1, comparse de Laurent Ruquier sur Europe 1, Elsa Fayer est maman de 3 filles dont une ado et des jumelles. Fantasque mais stricte, proche de ses filles pour mieux les aider à devenir elles-mêmes : rencontre énergique avec une maman qui a les pieds bien sur terre.
Qu’est-ce que c’est pour toi, une Drôle de Mum ?
Toutes les mères le sont, je crois ! A partir du moment où on a des enfants, on devient une drôle de mum ! Et je trouve que ce sont les ados qui le font bien sentir, quand ils commencent à te dire « maman, ne fait pas ci ! maman, ne fait pas ça ! » quand on est en train de s’amuser ! Comme on le fait avec les plus petits, avec lesquels on peut se permettre toutes les folies !
Justement, tu es bien placée pour savoir tout ça avec tes 3 filles…
Oui, ma grande, Ambre, a 14 ans et mes jumelles, Liv et Emy, ont 3 ans. Quand je m’éclate avec les petites, la grande passe la tête pour me dire de me calmer, gentiment ! Mes trois filles, ce sont trois visions du monde différentes, et ça m’apporte beaucoup.
Quel style de mère es-tu ?
Je suis organisée mais fantasque ! Il y a des règles à respecter, quoi qu’il arrive, je suis même très stricte là dessus. Je fais mon possible pour élever mes filles avec des valeurs qui sont pour moi essentielles. Le respect des autres, l’ouverture au monde, le fait d’être soi-même et de ne pas suivre bêtement le troupeau sans se poser de question. Chacun est unique, je crois que c’est très important de s’accepter et de s’assumer tel que l’on est. Mes filles sont très différentes les unes des autres. Je souhaite qu’elles puissent développer leur personnalité en connaissant leurs limites, qu’elles aient une jolie conscience, et du bon sens.
Ton aînée à 14 ans, as-tu des appréhension quant à son adolescence ?
Je n’ai pas de pression, je ne m’encombre pas de l’avis des autres à ce sujet. Je gère ma maison à ma façon sans essayer de m’inspirer du modèle des autres… Ce qui me semble important, c’est qu’elle puisse garder sa personnalité, et c’est sans doute ce qui est le plus difficile à cet âge. Parce qu’on veut faire comme les autres, appartenir à un groupe… Après, j’ai les inquiétudes de toutes les mères : si mes filles ne sont pas avec moi, j’ai l’impression qu’elles sont en danger ! Mais il faut avoir la bonne distance pour qu’elles se sentent libres, c’est tout un art !
Comment fais-tu, justement, pour trouver cette « bonne distance » ?
Ah ! Les limites ne sont jamais faciles à trouver ! Il y a beaucoup de dialogue… Je viens d’une famille de quatre enfants – trois filles et un garçon arrivé « sur le tard » – et il y avait assez peu de dialogue chez moi. C’est la génération qui voulait ça, je crois. Mais ça m’a gênée, alors j’essaye de ne pas faire pareil depuis que je suis devenue maman. On se parle beaucoup, c’est très important.
Et avec tes petites jumelles, comment ça se passe ?
J’ai vraiment deux modèles différents ! J’ai des jumelles qui ne se ressemblent pas du tout physiquement, elles ont bien évidemment chacune leur caractère. Mais elles se complètent l’une et l’autre, elles n’ont pas du tout les mêmes envies, mais elles sont très solidaires. je ne m’attendais pas à avoir des jumelles, c’est vraiment extraordinaire. Le côté « négatif » pour elles, je trouve, c’est que les gens sont sans cesse en train de les comparer, alors que c’est une règle pour nous de ne pas le faire. Elles ont chacune leur « petite graine » à l’intérieur, bien à elle, qui pousse en fonction de qui elles sont, c’est inutile et même pénible de toujours chercher à établir des comparaisons systématiques entre elles. Mais bon, je crois que c’est le lot de tous les jumeaux…
Comment fais-tu pour concilier ta vie professionnelle et ta vie privée ?
Je ne sais pas !!! Je gère, comme tout le monde ! Il y a des jours plus difficiles que d’autres, mais c’est toujours l’instinct de survie de ma famille qui prime chez moi. Dans mon métier, beaucoup font le choix de ne pas choisir leur vie de famille. J’ai choisi d’assumer la mienne. Mon mari est aussi un allié fidèle, il est très présent. Si je suis absente, ou en retard pour des raisons professionnelles, je sais qu’il sait faire ce qu’il faut avec les filles. Et, au quotidien, on s’organise autour de ce qu’on a réellement plaisir à faire pour ou avec les filles. La parité absolue ne m’intéresse pas dans le couple, je crois qu’il faut surtout faire les choses avec le coeur.
Les astuces de mamans et autres petits trucs d’Elsa Fayer
Comment gères-tu une grosse colère ?
De deux façons : une colère de fatigue où l’enfant ne peut rien entendre, c’est le coin. Et il revient quand il est calmé. Chez moi, ça ne dure que trois minutes, et encore. Et l’autre façon, c’est un gros câlin. C’est inutile de hurler, je préfère apaiser, avec un doudou, un moment privilégié…
Comment réagis-tu face à une question embarrassante ?
Je suis créative ! En fonction de la question, je détourne, ou je dis la vérité en choisissant bien mes mots pour que la réponse soit facile d’accès. Je ne laisse jamais une question sans réponse.
Une émission de télé pour les petits ?
La maison de Mickey, gros succès auprès de mes filles ! Et Les Petits Einstein. C’est une série d’animation parfaite pour découvrir la musique classique, diffusée sur Disney Junior.
Un dessin animé ou un film ?
Tous les Disney ! Je suis fan, je regarde chaque dessin animé avec mes filles.
Un conseil musical ?
C’est difficile, les jumelles n’aiment pas les mêmes choses. Emy aime ce qui se danse, Liv est plus fanfare !
Une appli ?
En ce moment, le puzzle sapin de Noël, une appli gratuite sur l’Apple Store, gros coup de cœur !
Un livre ?
Didoo, et l’âne Trotro, elles adorent.
Un jeu ?
Plutôt des activités créatives : peinture, collage, des paillettes partout, de la cuisine… je ne suis pas vraiment une « maman puzzle » !