Nathalie et Jérôme vivent depuis 8 ans au Costa Rica. Il y a 2 ans, ils décident d’avoir un enfant. Si Nathalie tombe enceinte rapidement, tout ne se passe pas forcément comme elle l’avait imaginé. Elle nous raconte son histoire.
Petite présentation en quelques ligne
Je m’appelle Nathalie, j’ai 34 ans et je suis l’heureuse maman d’une petite Livia âgée aujourd’hui de 13 mois. Propriétaires d’un hôtel au Costa Rica depuis près de 8 ans, mon mari et moi avons décidé il y a 2 ans d’avoir un bébé. Je suis tombée enceinte très rapidement.
Qu’est ce que tu as le plus aimé dans la grossesse ?
A part quelques nausées matinales, je n’ai souffert d’aucun autre maux de grossesse. J’ai travaillé quasiment jusqu’à mon accouchement, j’ai continué toutes mes activités normalement (en prenant des précautions quand même).
Le moins ?
La solitude. Loin de nos familles, j’ai du vivre ma grossesse toute seule. Je n’ai pas aimé non plus de ne pas pouvoir poser toutes les questions que se posent une femme enceinte à une sage-femme ou un docteur car ici, les grossesses sont peu médicalisées. A part les quelques rdv expéditifs avec mon gynécologue à San José (la capitale), à 3h30 de route, je n’ai pas suivi de préparation à l’accouchement. J’ai eu la chance de ne souffrir d’aucunes complications, je ne sais pas comment cela se serait passé dans ce cas.
Comment le papa a t-il vécu la grossesse ?
Jusqu’à mon accouchement, il n’a pas manifesté particulièrement ses sentiments sur mon état. C’est en voyant sa fille pour la première fois qu’il a craqué. Et depuis, il ne jure que par elle…
Comment s’est passée la naissance de ton enfant ?
Nous sommes partis 10 jours avant la date de mon terme à San José car je devais accoucher à l’hôpital là bas sous péridurale. Il faut savoir qu’au Costa Rica (comme dans beaucoup d’autres pays), les femmes accouchent chez elle ou dans les dispensaires sans péridurale et qu’elles sortent quasiment dans la foulée.
J’ai donc eu le luxe d’avoir une péridurale ! Au bout de 10 heures de travail, ma petite Livia est née. Épuisée mais heureuse, je ne me doutais pas qu’on me demanderait de sortir dès le lendemain matin.
Comment s’est passé le retour à la maison si rapide ?
J’étais fatiguée, complètement perdue et paniquée. Personne ne m’avait expliqué comment donner le bain, quand changer la couche, nettoyer le cordon… Une fois que l’accouchement est fait, on nous expédie sans ménagement. Heureusement que ma mère était venue pour me soutenir, je n’aurais jamais pu m’en sortir sans elle.
Est-ce que tu as eu un baby blues ?
Oh oui ! J’ai passé des semaines à pleurer, à penser que je ne m’en sortirais pas. Et puis, je me suis repris, avec l’aide de mon mari et de mes proches que nous avions très régulièrement sur internet. C’est d’ailleurs grâce à internet que j’ai compenser un peu toutes les informations que je n’avais pas pendant ma grossesse et que j’ai trouvé du soutien après mon accouchement.
13 mois plus tard, comment ça se passe ?
J’ai repris le travail rapidement. Livia a une nounou qui s’occupe d’elle toute la journée mais je la vois régulièrement car notre maison est reliée à l’hôtel. Livia commence à parler. Elle dit quelques mots en français et en espagnol. Elle est suivie par un pédiatre à San José et jusqu’à présent, elle est en pleine forme.