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Témoignage de maman : « Pourquoi j’ai choisi de me faire ligaturer les trompes »

La ligature des trompes est un sujet plutôt tabou mais qui concernent pourtant beaucoup de femmes. Aude a 38 ans et après la naissance de son 3ème enfant il y a 6 mois, elle a fait ce choix. Pourquoi ? Comment ça s’est passé ? Quelles ont été les suites de l’opération ? Elle s’est confiée à nous. Voici son histoire.

ligature-trompes

Petite présentation

Je m’appelle Aude, j’ai 38 ans et 3 enfants âgés de 15 ans, 6 ans et 6 mois. Quand je suis tombée enceinte du petit dernier, je savais dès le début de ma grossesse que ce serait le dernier. J’ai commencé à parler de la ligature des trompes avec mon gynécologue alors que j’étais enceinte de mon petit garçon. Bien entendu, il m’a d’abord répondu que ce n’était pas le moment et que nous en reparlerions ultérieurement, mais il ne semblait pas contre…

La visite chez le gynéco après la naissance de bébé

Comme pour mes deux premiers enfants, le petit dernier est arrivé comme une lettre à la poste ! 6 semaines après la naissance de mon fils, j’ai donc revu mon médecin. A ce moment là, je n’avais pas changé d’avis, je voulais toujours me faire ligaturer les trompes. Je n’avais pas envie de reprendre la pilule (que je prenais depuis mes 17 ans) ou de mettre un stérilet. En plus, je suis plutôt sujette aux effets secondaires indésirables et je ne voyais pas l’intérêt de subir ça alors que je ne voulais plus avoir d’enfant. Très compréhensif, il m’a expliqué qu’il était préférable, compte tenu de l’âge du dernier, de mettre un stérilet pendant un an et d’envisager l’opération dans un second temps. Un peu déçue mais faisant pleinement confiance à mon médecin j’ai accepté. J’ai donc pris un nouveau rendez-vous pour la pose du stérilet.

La programmation de l’intervention

Quelques semaines plus tard, me voilà dans la salle d’attente de mon médecin avec le stérilet dans mon sac à main. Pour patienter en attendant que ce soit mon tour, j’ai commencé à regarder sur les forums les effets secondaires fréquents du stérilet. En lisant les nombreux témoignages, ma décision était prise, hors de question de le mettre. Une fois dans son cabinet, j’ai donc expliqué à mon gynéco que je ne voulais plus poser le stérilet mais que j’étais toujours décidée par la ligature des trompes. Après en avoir longuement discuté (mon fils ayant 6 mois à ce moment là), nous avons décidé d’un commun accord que nous allions faire l’intervention dès maintenant. Après m’avoir expliqué en détail le déroulement de l’intervention (il allait sectionner les trompes puis les ligaturer) et l’aspect irréversible de celle-ci, nous avons fixé l’intervention 3 semaines plus tard.

Le jour J

Quelques jours avant l’intervention, je me suis rendue à la clinique pour un rendez-vous avec l’anesthésiste. La veille au soir, après une douche à la bétadine, je suis restée à jeun à partir de minuit. Le jour J, détendue et sereine, je suis arrivée dès le matin à la clinique. Après m’avoir installée dans une chambre, j’ai enfilé une blouse et des bas de contention en attendant mon tour. L’intervention s’est déroulée en fin de matinée sous anesthésie générale. La ligature des trompes a été effectuée par voie cœlioscopique (une petite ouverture au niveau du nombril et une au niveau du pubis). L’opération s’est bien passée, et même si le réveil a été un peu difficile, je n’ai ressenti aucune douleur. Je n’ai pas eu de points, le médecin a mis de la colle chirurgicale.

La suite de l’opération

Je pensais me sentir « différente » après l’intervention mais en fait non, je me suis juste sentie libérée ! Plus besoin de me prendre la tête avec un quelconque moyen de contraception, plus de stress en cas de retard de règles… Bref, le bonheur ! Après l’intervention, aucune douleur, aucun changement particulier et des cicatrices minuscules (qui vont complètement disparaitre à terme). Évidemment, je continue d’avoir mes règles chaque mois mais cela ne gêne aucunement. Je ne regrette pas mon choix même si il peut paraitre extrême ou incompréhensible pour certaines personnes. Je suis heureuse tout simplement…

À propos Anne-Laure Galluchon

Maman d'une adolescente en pleine puberté, d'une petite puce de 5 ans et d'un petit bonhomme de 6 mois, je suis une vraie pile électrique. Faut que ça bouge tout le temps ! On dit de moi que j'ai une sacrée répartie mais quand on est maman, on a plutôt intérêt à ne pas se laisser marcher sur les pieds. Je dis tout haut ce que beaucoup de mamans pensent tout bas !

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