Témoignage de maman « Il faut savoir prendre certaines décisions qui font mal pour avancer ! »

Une jeune maman, Aline, nous a demandé de publier ce texte… son texte, ses mots, pour parler d’elle, de ce qu’elle a ressenti une fois bébé né. Parce que rien n’est facile, et qu’elle sait que ces maux sont communs à beaucoup de jeunes mères. Merci Aline.

« Je me présente je m’appelle Aline, j’ai 28 ans et je suis maman d’une petite fille Johane de 9 mois. Aujourd’hui j’avais envie de vous faire partager, une histoire, mon histoire… Et oui ! Tout le monde dit que la naissance est le plus beau cadeau au monde et que c’est le rêve d’être maman…

J’ai passé une super grossesse, profité de tout mes instants quand Johane bougeait, tapait, se retournait dans mon ventre. J’ai aussi vécu un super accouchement, en 25 minutes ma filles a vu le jour sans douleurs. Notre première rencontre ? Que du bonheur, son petit regard et déjà ses sourires, son premier serrage de doigts, que de moments inoubliables.

Mais à la maternité, j’ai eu l’impression que ma tête ne leur revenait pas… Des petits soucis de compréhension, entre le personnel et moi ainsi que ma fille. Elles n’ont pas su faire la différence entre un bébé de 4kg et ma fille de 2kg790, mais aussi avec moi la maman qui n’arrivait à tout gérer tout de suite. Mauvais suivi pour l’allaitement, aucun conseil. Un personnel très confus, qui me mettait des coups de pression sans cesse. Enfin, le début d’un enfer !

Je suis toujours positive, souriante, enthousiaste, joyeuse de vivre. Mais le jour où je suis rentrée dans cette maternité, je me suis perdue : perdu confiance en moi, plus aucun repère, je n’arrivais pas à avoir l’instinct de mère. Et surtout, la peur de tout mal faire, avec ma petite fille qui a eu les premiers mois une intolérance au lactose, beaucoup de coliques, de pleurs.

Les mois se sont enchaînés, j’ai beau aimé ma fille plus que tout au monde, malheureusement mon mal-être intérieur, l’angoisse d’être une mauvaise mère, mon changement de physique, les incompréhensions avec ma fille, avec en plus de tout cela des problèmes personnels tels que la famille, les amis…

Et oui, je n’avais qu’une envie c’est que ma fille dorme, qu’elle arrête de pleurer, je n’arrivais pas a profiter pleinement de moments avec elle. J’étais irritable, je pleurais pour rien, je me prenais vraiment la tête pour des choses quotidiennes de la vie, des petites broutilles.

Et puis, j’ai eu un déclic : je suis retournée voir la psychologue de la maternité, et elle m’a aidé à comprendre sce qu’il se passait. Elle m’a renvoyé vers un psychiatre et oui je suis suivie, et surtout pas « folle » comme on pourrait le dire. La démarche fut difficile, mais j’ai compris que oui après une super grossesse, un super accouchement, il suffit de peu pour tomber dans une dépression post-partum. On en parle pas assez, mais l’après, quand bébé est là, cela n’est pas toujours un conte de fée.

Depuis j’ai repris confiance en moi, et j’aime ma fille, mon mari. La vie n’est point un long fleuve tranquille. Il faut savoir prendre certaine décision qui font mal pour avancer ! »

Aline.