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Comment se protéger des perturbateurs endocriniens pendant la grossesse

Jeudi dernier, un collectif composé de 1600 médecins a lancé sa nouvelle campagne intitulée « Perturbateurs endocriniens : la société doit protéger les femmes enceintes et leurs bébés ». En effet, les femmes enceintes et les nouveaux-nés y sont beaucoup plus sensibles et leurs effets peuvent être très néfastes pour eux. A quoi faut-il faire attention ? Quels sont les bons gestes à adopter ? Voici les réponses.

perturbateur-endocrinien

Un perturbateur endocrinien, c’est quoi ?

Les perturbateurs endocriniens (PE) sont des produits chimiques de notre environnement capables de mimer ou d’interférer avec le fonctionnement de nos propres hormones, même à de très faibles doses. Ces molécules sont rendues responsables de malformations génitales, de pubertés précoces ou de diminution de la fertilité. On les soupçonne également de programmer des pathologies (obésité, diabète, cancers hormonaux-dépendants…) pouvant apparaître des années plus tard. Leur éviction est surtout primordiale lors de certaines périodes de la vie où les risques sont majorés : grossesse potentielle ou en cours, allaitement, petite enfance.

Les recommandations des médecins au quotidien

  • Éviter le contact des aliments avec les récipients en plastique (boîtes, film alimentaire, sachet…) Préférer les récipients en verre (surtout si le plat est réchauffé au micro-ondes)
  • Éviter d’utiliser des ustensiles en Téflon (poêles par ex)
  • Privilégier la consommation d’aliments frais ou surgelés, cuisinés maison (dans des contenants en verre, inox, grès, céramique, terre cuite, fonte émaillée) plutôt que des plats tout prêts. ( Les petits pots pour bébés peuvent être consommés en toute sécurité, ils sont très surveillés et fiables.)
  • Laver et éplucher soigneusement les légumes et les fruits. Pour le poisson, il est conseillé de choisir ceux qui sont de petite taille et végétariens
    (bar d’élevage, limande, maquereau, rouget, sardine, saumon sauvage… plutôt qu’espadon, grenadier, thon rouge…) et de ne pas en consommer plus de deux fois par semaine.
  • Privilégier l’eau minérale à l’eau du robinet.
  • Limiter le plus possible l’utilisation de produits ménagers, de sprays et de parfums d’ambiance. Mieux vaut ouvrir les fenêtres et aérer régulièrement que parfumer son intérieur. Le vinaigre blanc ou encore le bicarbonate de sodium peuvent être utilisés sans danger.
  • Laver systématiquement les vêtements ou objets (jouets en plastiques, peluches…) de bébé avant la première utilisation.
  • Il est préférable d’opter pour le bois brut dans la chambre de bébé.
  • Bannir les insecticides et herbicides des jardins et des maisons.
  • Privilégier l’utilisation de cosmétiques portant un label bio.
  • Éviter de se lancer dans des travaux de peinture durant les périodes à risques.

De quelles substances faut-il se méfier ?

Sans devenir totalement parano, voici les principales substances desquelles il faut se méfier durant les périodes à risques. Le plus simple, c’est de regarder les étiquettes :

  • Les phtalates (principalement présents dans les cosmétiques, les peintures ou encore les revêtements intérieurs des boîtes de conserve)
  • Les parabènes : (présents dans les cosmétiques et certains médicaments)
  • Les alkyphénols : (utilisés dans les produits ménagers et les détergents)
  • Les perfluorés : (dans les revêtements en téflon des ustensiles de cuisine par exemple)

    Source et plus d’infos : http://www.alerte-medecins-pesticides.fr/

A propos de Anne-Laure Galluchon

Maman d'une adolescente en pleine puberté, d'une petite puce de 5 ans et d'un petit bonhomme de 6 mois, je suis une vraie pile électrique. Faut que ça bouge tout le temps ! On dit de moi que j'ai une sacrée répartie mais quand on est maman, on a plutôt intérêt à ne pas se laisser marcher sur les pieds. Je dis tout haut ce que beaucoup de mamans pensent tout bas !