Je t’en supplie, je t’en conjure : lis Lettres à mon utérus. Femme, homme, ou même belle-mère, voici pourquoi ce petit livre est d’utilité publique, en plus d’être drôle, triste, instructif, émouvant…
Aaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaahhhhhh !!!!!!! Voilà, tu l’auras compris, je suis légèrement totalement conquise par ce livre, Lettres à mon utérus.
Ne pars pas, reste assis(e), je t’explique pourquoi, et pourquoi je ne te conseille pas de le lire – que tu sois d’obédience homme ou femme – mais que je t’y invite (bref : c’est un ordre.)
Et il n’y a que des bonnes raisons, qui se valent toutes, donc ne fait pas gaffe à l’ordre :
1 – C’est une idée de Marlène Schiappa.
« Comprendre l’utérus, ce serait comprendre la femme ? » Marlène (je t’aime) est du genre ne pas garder ce type de question pour elle, et c’est tant mieux. C’est l’objet de ce livre qui regroupe seize lettres de femmes qui ont, donc, écrit à leur utérus.
2 – C’est une idée bizarre ?
Re-citons Marlène Schiappa dans son introduction : « Pourquoi serait-il plus obscène de parler de son utérus que de ses amygdales, son coeur, son foie, ses poumons ? »
Hein ? Pourquoi ?!
Pourtant, outre le tabou qui entoure l’utérus, plusieurs de ces lettres font mention d’une rencontre tardive. D’une ignorance longtemps présente. Et de la première rencontre sous forme de coupe transversale.
Parce que personne ne se présente jamais sous forme de coupe transversale, il était temps de regarder l’utérus en face.
3- Drôle, triste, émouvant : la vie, quoi !
Seize lettres, seize femmes, seize histoires, ressentis, avis, analyses, façons de voir… ça en fait au moins une (mais plus, je le parie) qui va te parler.
Et ça va te faire du bien.
J’ai eu les lignes brouillées avec la lettre de Géraldine Durand, j’ai ri avec celle de Nadia Daam, j’ai réfléchi avec celle de Delphine Philbert, j’ai eu envie de prendre Gaëlle Renard dans mes bras (ouais, je sais, c’est systématique avec elle)… et encore plein d’autres choses.
4 – Parce que Stéphane Rose
Il a rédigé la préface, où il écrit -notamment- : « Je n’avais déjà pas compris le pourquoi des Monologues du vagin, voici maintenant les Lettres à mon utérus. Et après on aura droit à quoi ? Cartes postales à mes ovaires ? SMS à mes trompes de Fallope ? »
Teasing de dingue, non ? Sa préface est en tout point délicieuse : lis-là si tu ne me crois pas.
5 – Parce que, peut-être, tu « penses avec ton utérus »
Si on ne te l’a ni jamais dit (c’est possible), ni jamais fait ressentir (c’est beaucoup moins possible), ni que personne ne l’a soupçonné d’une façon ou d’une autre (c’est impossible), saches que tu « penses avec ton utérus ».
Mais que tu ne saurais être réduite à cette façon de penser.
6- Oh non, encore un livre féministe ?
Si le simple fait d’aborder le sujet de l’utérus, c’est être féministe (à lire en tordant la bouche), moi je suis Mère Térésa en talons aiguilles sur un poney shetland.
Incroyable mais vrai : utérus et féministe ne SONT PAS des insultes, au demeurant.
Voilà. je crois que c’est clair.
7- « La dernière différence entre les hommes et les femmes…
… tient à un organe : l’utérus. » C’est la première phrase de la quatrième de couverture.
Alors parce que c’est bien de connaitre les différences, notamment pour éviter la peur, Lettres à mon utérus est tout simplement indispensable.
L’utérus, on en vient toutes et tous. Grâce à ces lettres, mais aussi aux deux textes écrits par des hommes qui ouvrent et concluent avec justesse ce livre, l’utérus n’est plus un inconnu : merci.
Lisez-le, je vous dis (et dites-nous ce que vous en avez pensé) !
Lettres à mon utérus, dirigé par Marlène Schiappa, La Musardine, 14 € / 9,99 € en version numérique