L’enfer, c’est… les enfants des autres. Que celle ou celui qui n’a jamais pensé ça me jette un doudou plein de bave. Parce qu’on est des parents, on s’adonne l’air de rien à un sport national : critiquer les enfants des autres. Et voici pourquoi c’est très bien de le faire.
Bon, mettons-nous bien d’accord : j’adore les enfants. D’ailleurs, j’en ai moi-même deux.
Il est entendu que, comme tout le monde, je préfère les miens à ceux des autres. Mais il y en a, je n’y peux rien, je ne peux pas les encadrer. C’est pas joli-joli, mais c’est la pure, l’immaculée vérité.
Et même que c’est bien, voici pourquoi.
Ça évite de critiquer les siens (d’enfants)
Qu’y peux-tu, après tout, si tu ne supportes pas ce gamin relou, qui pigne comme un malade à longueur de temps et qui, du haut de ses 6 ans, est déterminé à te faire comprendre que, ma pauvre fille, tu n’as rien compris à la vie ?
Tu en dis du mal quand il n’est pas là, et c’est bien ! Pourquoi ? Parce que ce temps passé à le faire est autant de temps qui n’est pas passé à t’énerver sur le tien !
Même si, c’est évident, tu n’as aucune raison de le faire puisque ton enfant est le plus beau, le plus intelligent, le mieux élevé, le plus gentil… Bref, le plus « tout ».
C’est d’ailleurs cette perfection qui te donne toute légitimité pour te lâcher au sujet les enfants des autres.
Pourquoi, dès lors, hésiter ?
Une technique idéale pour se débarrasser de copains pas si cool
Avant, Minouche et Poupidou étaient des potes comme les 5 doigts de la main, ou presque, pour toi et ton Autrui de ta vie.
Maintenant, ils se sont reproduits comme des lapins et, malheureusement, force est de constater que leurs enfants n’ont pas hérité de la douceur de cet animal. Mais de ses dents, ça oui : plantées 17 fois en un week-end dans les joues de ta deuxième.
C’est pas compliqué : c’est pas des enfants, c’est des hyènes. Le couple est devenu une sorte d’équipe dirigeante démissionnaire de cette meute hystérique : il faut agir au lieu de subir !
A chacun sa technique, mais une bonne vieille attaque frontale sur le comportement des enfants en question permet de se fâcher bien comme il faut avec ces gens qui ne sont, finalement, plus si cool.
On ne peut pas faire autrement !!!
Pourquoi ne peut-on pas s’empêcher de conspuer les enfants des autres (pas tous, il en existe des charmants) ?
Mais c’est tout simple : il existe au moins autant de façon d’élever un enfant que de dents dans la bouche de Franck Ribéry !
Chacun sa technique, ok, mais là où cette mère ne remarquera pas que son enfant ne sait pas dire bonjour à 9 ans quand il arrive chez toi, toi tu auras envie de le suspendre au porte-manteaux.
Idem quand il te fera un flan pour avoir l’assiette bleue quand tu l’as servi dans la rouge.
Ou qu’il t’arrachera ta tringle à rideaux. Ou qu’il te crachera à la figure parce que… tu sais pas, en fait.
Mais, dès que possible, tu trouveras une oreille pour déverser ton flot de critiques. Flot dont le débit variera en fonction de tes propres principes d’éducation.
Et puis ça détend…
Critiquer les enfants des autres, c’est bon pour la santé. En leur absence et celle de leurs parents, c’est toutefois préférable.
Tout le monde le sait, tout lâcher sur ce sale môme teigneux qui vient de bousiller un vase ancien est plus relaxant qu’un massage californien.
« Je le hais je vais y péter sa gueule à la récré à ce petit putois putride ! » (c’est un exemple, chacun son champ lexical), hurlé en sautillant, ça fait un bien fou ! Même si ça ne répare pas le vase.
Et que tu ne le feras pas en vrai, hein, évidemment.
Alors je vous vois venir, ton bon sens et toi, tu vas me dire « ouiiiii, mais ce ne sont que des enfants, et le vrai problème, c’est leurs parents. »
C’est juste, d’ailleurs j’ai déjà parlé des mères à fuir ici, mais c’est une autre question que je me ferai un plaisir d’aborder très prochainement.