Abécédaire de l’ado : A, comme… ado, bien sûr !

Le A, le début de l’alphabet. Le A, le début du mot « adolescent ». Adolescent, le début d’un état… comment dire… merveilleusement tordu ? Adolescence, le début des ennuis pour les parents. Commençons par le commencement…

 

J’ai deux ADO-rables enfants de 12 et 14 ans. Un garçon et une fille. Tous les deux en pleine crise d’adolescence. C’est formidable.

L’ado adore…

…toutes sortes de matières et produits très gras comme les frites, les beignets et en tête de liste…

– le Nutella. Cette matière chocolatée à la noisette, complètement addictive est dotée également d’un étrange pouvoir d’enrobement des couverts : cuillère par exemple – ce qui n’en facilite pas le nettoyage…. fort heureusement l’ado s’en charge naturellement, la plupart du temps, sauf s’il s’en est enfilé une à l’arrache avant de partir et de jeter sauvagement le couvert dans l’évier. Quoiqu’il veille en principe à prendre le temps de ce plaisir hautement gustatif et devient même poète enragé à l’heure « H » où « Y a plus de Nutel  Bordel ! »

Autre produit d’adoration : un artiste (doté d’une mèche qui lui retombe sur l’œil et de platines) et qui le conduira :

–  à « faire du son« . Non, pas de la musique : du son. « Il est bon ton son, Wesh mec. »

– de l’autre côté du mur, à onduler devant le miroir de l’armoire, parfois équipé d’une brosse à cheveux micro (à noter qu’on en commercialise vraiment, si, si la brosse à cheveux micro existe bien) et j’en refuse strictement l’achat souhaitant croire qu’il leur est encore possible de développer leur imagination par le détournement d’objets, quoique la culotte petit bateau transformé en brassière (dos nu s’il vous plait) ne soit pas la meilleure option, même pour onduler devant le miroir avec la brosse micro.

L’ado adopte…

–     un vocabulaire fleuri qui n’est pas du Baudelaire, ni celui de ma grand-mère et dont j’épargnerai l’exemple au lecteur (parce que s’il est attentif, il en trouvera quelques uns au fil de sa lecture) et à moi aussi par la même occasion.

–     un style bien personnel et qui n’épargnera également pas le porte-monnaie parental à partir du moment où l’on s’entend narrer que des ados filles ont eu le toupet de dire – après s’être fait malencontreusement éclaboussées par les gouttelettes lors  de l’amerrissage d’une roue arrière moyennement contrôlée – : « Hey, gaffe j’m’habille pas chez Décath moi !« .

Que pourtant on trouvait ça plutôt pas mal et même bien rapport qualité/prix, Décath. Mais que non : il va falloir penser à s’orienter vers d’autres marques plus stylées.

L’ado fait s’adonner…

A l’écriture, maman ! Parce qu’il faut bien un petit exutoire.  Et se rappeler qu’il n’est pas si lointain, le temps de nos adorations, de nos adoptions étranges à nous, de nos looks bizarres, de nos propres ondulations…

Avant, chemin faisant, de nous ADOucir …. un peu à l’encre de leurs yeux.