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6 choses très bizarres qu’on fait au Réveillon du Jour de l’An

Ça approche, c’est imminent… Quoi donc ? Le Réveillon du Jour de l’An ! Avec lui, un étrange cortège de choses bizarres qu’on fait pour s’y préparer et pour le vivre comme il se doit. Ces choses bizarres que je te détaille, tu les fais, elle les fait, je les fais…

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Acheter une tenue impossible à remettre

Une idée légèrement reçue mais ancrée veut qu’on soit  super sapé pour le Jour de l’An. Comme si on passait le reste de l’année en guenilles et qu’il fallait absolument être emballée (je parle de vêtements, uniquement. Enfin, pour le moment.) comme un cadeau rutilant le soir S du jour J. Résultat ? Tu investis dans cette robe en lamé que tu ne remettras jamais, ou dans ce haut qui te fait ressembler à une paupiette à paillettes, ou dans cette jupe qui peut potentiellement amener les gens à te confondre avec la gigolette du plat de résistance ! C’est terrible et ruineux ou à la limite du mauvais goût, et même tout ça à la fois, mais tu le fais quand-même. Va comprendre…

Se prendre un cuite

On est d’accord que, tout le reste de l’année, tu es aussi clean qu’un repenti de la mafia calabraise côté abus d’alcool. Tu sirotes, à la limite tu es pompette, tu te comportes comme une lady qui sait qu’il ne faut pas dépasser 2 verres de vin dans un repas professionnel et, si dérapage il y a (parce qu’il faut bien fêter le départ vers le paradis des animaux du caniche abricot de tata Paulette), ça compte pour du beurre.

Mais, au Jour de l’An, dans cette émulation collective totalement festive, tu deviens une bouteille de Chardonnay sur talons, tu exploses comme une bulle de Champagne, et tout le monde devient ton meilleur-ami-de-ta-vie (ce qui te sera très utile pour un autre truc bizarre que j’aborde ci-dessous). Bref, en résumé : tu finis bourrée à faire une choré de Beyonce sur Les lacs du Connemara de Michel Sardou. Telle une Sue Ellen Ewing croisée avec un Brian Joubert déguisé en travelo et sans patins. Voilà une charmante façon d’attaquer l’année ! Et d’ailleurs, à propos de patins…

Embrasser des inconnus

La tradition veut qu’on embrasse les autruis présents à la fête pour leur signifier qu’on leur souhaite une bonne année. Et une bonne santé (juste avant d’aller vomir, rapport au paragraphe précédent.) ! Alors là… cette étape ouvre une porte vers toutes sortes de dérives.

Par exemple, il y ce type, là, qui profite de l’instant « Bisous pour tout le monde » pour tenter de te galocher. Ou alors tu te retrouves à devoir faire la bise à cette morue de Stésandrine (j’ai mélangé deux prénoms, mets celui que tu veux à la place, tu connais forcément au moins une morue !) alors que tu ne peux pas l’encadrer.

La cérémonie des bises de bonne année peut vite tourner au calvaire. Et pourtant, on s’y colle… de bonne grâce, en plus, si on a trop bu.

Se ruiner en baby sitter

C’est « the » soirée à ne pas manquer, et le baby phone en accessoire trendy, c’est mortel pour le swag. Tu as gratté tes fonds de tiroirs, pioché dans les étrennes des enfants, ponctionné celles de la gardienne et fait une emprunt sur 5 ans, tout ça pour quoi ? Pour payer la baby-sitter qui quintuple ses tarifs la nuit du Jour de l’An ! Faisons un petit calcul : fringues que tu remettras jamais + participation à The soirée of the year + baby sitter + déplacement + médicaments pour te remettre de ta gueule de bois = ____ . (je n’ose pas te le dire, tu vas pleurer.)

Se jeter des trucs, genre cotillons

Il est une tradition bien étrange de la soirée du Jour de l’An qui consiste, juste après avoir bécotté les gens ou avoir réussi à esquiver le type relou qui te soutenait que la vraie façon de s’embrasser, c’était avec la langue, c’est de se mettre à se jeter des trucs dans tous les sens comme des snipers compulsifs.

Et vas-y que je te crève un œil avec une boule lancé à la sarbacane !

Et vas-y que je te ruine ta robe de paupiette avec la bombe de truc qui colle pour l’éternité !

Et vas-y que je t’enfourne une perruque de meneuse de revue sur ton brushing que tu as mis 2 heures à faire !

Prendre des résolutions

Autre tradition étrange dont on sait pertinemment qu’il est vain de croire qu’on va s’y tenir : prendre des bonnes résolutions. Par exemple, soutenir mordicus qu’on va arrêter de fumer, une clope à la main. Jurer ses grands dieux qu’on ne boira plus (cette résolution tient toute la journée du 1er janvier, le temps de se remettre de la gueule de bois). Promettre aux fées de l’organisation qu’on tiendra son planning. Clamer qu’on va se mettre au sport toutes les semaines. Et qu’on va perdre 10 kilos. Qu’on va être plus gentille, plus ceci et moins cela…

Je te le dis tout de go : ceci est un ramassis de conneries, et le vrai destin des résolutions, c’est de ne jamais être tenues. Se plier à les énumérer n’a jamais mené à leur fichue mise en pratique, mais on le fait quand même !

Mais bonne année, hein !

Voilà, c’est invariable, on fait des choses vraiment bizarres au Jour de l’An. Pour clôturer une année qui n’a peut-être pas laissé que de bons souvenirs, et en attaquer une nouvelle dans la joie, la bonne humeur et les vapeurs d’alcool, pleins d’espoir et de bûche sur les hanches. Alors je te la souhaite bien bonne, évidemment ! … On s’embrasse ?

 

À propos Béatrice Knoepfler

Journaliste, auteur d'un livre de grossesse et co-auteur de deux filles tout à fait géniales, Béatrice Knoepfler est également femme de ménage (chez elle), cuisinière, lavandière, joggeuse à la petite semaine, férue de littérature et de tissus liberty et nulle en crochet. Une vraie femme moderne, comme toi ! C'est d'ailleurs pour au moins une de ces bonnes raisons que c'est ta copine et notre super rédac'chef.

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