Sophie est aujourd’hui une maman épanouie. Il y a 10 ans, encore adolescente, elle donnait naissance à un petit garçon né prématurément, Eddy. Découvre son témoignage touchant.
Petite présentation en quelques ligne
Je m’appelle Sophie, j’ai 27 ans et j’ai eu mon fils Eddy le 30 juin 2003 alors que je n’avais que 17 ans. Il pesait alors 900 g pour 42 cm.
As-tu été informée des risques de prématurité pour ton bébé ?
En raison de mon jeune âge, ont m’avait expliqué qu’il y avait un risque mais bon, pas de quoi plus s’inquiéter ou même m’offrir un suivi type » Grossesses à risque « .
Quand, comment et pourquoi ?
A mon premier rendez-vous chez le gynécologue.
Comment le papa a réagi à l’annonce de sa future paternité ?
Pour deux ados ou deux jeunes parents, l’annonce d’une grossesse reste un chamboulement, que l’enfant soit désiré ou non. Pour ma part, il est toujours resté à mes côtés.
Comment a t-il vécu la grossesse ?
Je dirais « impliqué « . Aux réunions futurs parents, c’était toujours le seul homme. Il voulait vraiment bien faire.
Quel est le moment fort de ton accouchement ?
Hum… Je dirais, quand la sage femme m’a annoncé qu’il était positionné en siège. Je ne savais pas que c’était possible. Pour moi (à l’époque) les bébés naissaient en sortant la tête en premier, un point c’est tout ! Naïveté de mon jeune âge, on dira…
Ton séjour à la maternité, c’était comment ?
Je me suis retrouvée dans une chambre, entourée d’autres mamans. Sauf que moi, je n’avais pas mon bébé. On pourrait penser que je ressentais de la jalousie, mais en vérité, je venais d’avoir mon bébé, alors je ne pensais qu’à lui. J’avais la chance de pouvoir aller le voir 24 h/24.
Comment décrirais-tu tes premiers jours avec Eddy ?
Eddy est né à 03h15 du matin, je n’ai pu aller le voir que vers 09 h 00. Une femme – dont je me souviendrais toujours du prénom, Laurence – m’a accueillie. Elle a su me parler, m’expliquer avec des mots simple : respirateur, électrodes… Mais en réalité, on ne veut pas entendre. Pour moi, mon bébé était beau comme un coeur, il pleurait, mais aucun son ne sortait. J’ai pris mon rôle de maman très à cœur, à tel point que je ne me rendais pas compte du danger, de son petit poids, de son petit corps, de sa prématurité tout simplement.
Et le retour à la maison ?
Après 4 opérations justement liées à sa prématurité, Eddy est enfin rentré à la maison. Nous sommes passés d’un bébé qui pesait à la naissance à peine 900 g à un bébé de plus de 4 kg, qui mangeait bien, qui riait, souriait, pleurait et portait de « vraies » couches (comme les autres bébés et ça, mine de rien c’est important !). Et, comme tout parent de nouveau-né, on se retrouve avec plus ou moins les même inquiétudes. Est-ce qu’il mange bien ? Est-ce qu’il a mal ? Pourquoi il pleure ? Et les première nuits, on ne dort pas, car même si bébé, lui, dormait bien, on se posait toujours la même question » Est-ce qu’il respire ????? ». Une fois qu’on rentre à la maison, nous devenons des parents de « nouveau-né ».
LE conseil que tu donnerais aux futures mamans dans le même cas que toi ?
La patience est le maitre mot. On ne s’en rend pas compte tout de suite, mais chaque jour passé est une victoire sur la vie !
Comment va Eddy aujourd’hui ?
Eddy a fêté ses 10 ans et nous sommes très heureux. Il est en CM1 et suit une scolarité normale. Il est plus petit que ses camarade alors depuis 1 an il suit un traitement hormonal pour stimuler ses hormones de croissance. Mise à part ça, tout va bien. C’est un petit garçon comme les autres.
Y a-t-il des séquelles de sa prématurité ?
Nous sommes chanceux car Eddy va vraiment très bien, c’est un petit garçon qui déborde de joie de vivre ! Et c’est peu dire.. Il ne tombe jamais malade ! J’ai un petit garçon en OR…