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Témoignages de jeunes mamans : fatigue, quand tu nous tiens…

La vie de jeune maman peut-être très fatiguante… voire éreintante ! Et même si on s’attendait un tout petit peu à ce qui allait nous arriver, la venue d’un enfant peut être vécue comme un vrai tsunami dans notre existence. Trois jeunes mamans se confient et nous livrent comment elles ont vécu au quotidien avec une nouvelle meilleure amie… Prénommée fatigue.

maman fatigue

« J’avais 37 ans quand ma fille est née. Mon entourage m’avait prévenu que rien ne serait de tout repos. Moi-même je savais qu’en donnant la vie tardivement, je n’aurai pas l’énergie de mes vingt ans. Sauf que je pensais que j’allais m’en sortir, que je trouverai la force de tout gérer. Les premiers jours, les premières semaines, je crois que je n’avais même pas le temps d’être fatiguée. J’étais à droite, à gauche, sans cesse en mouvements, je dormais très peu. Sauf que mon bébé dormait plutôt bien. Ce n’est que vers les deux mois que Sarah, ma fille, a commencé à ne plus dormir du tout. Elle pleurait tout le temps, beaucoup, s’assoupissait quelques minutes de temps en temps, je lui donnais le sein, elle réclamait souvent… Et c’est à ce moment là que je me suis effondrée. J’étais tellement fatiguée et stressée que je n’arrivais plus à dormir. Les journées me paraissaient de plus en plus en longues, j’étais littéralement exténuée. Résultat ? A fleur de peau, souvent excédée, j’ai commencé à perdre pieds. Mon homme est sur la route quasiment toute la semaine et ne m’aidait que très peu. Devant mon désarroi, il a posé des congés pour me soutenir. 15 jours de salut où il a pris le relais à 100%. J’ai pu me reposer enfin, je dormais mieux… Mais il a bien dû retourner au travail et je me suis sentie défaillir. Nous en avons beaucoup parlé, et avons pris une décision. Sa mère viendrait m’aider dans la semaine. Elle dort chez moi de temps en temps, m’aide pour le quotidien. Le plus fort pour moi ? Je sais qu’elle ne me juge pas. Elle est là pour moi, pour ma fille, pour son fils. C’est tellement bon de se savoir épaulée… Encore faut-il avoir la force de s’avouer ses propres faiblesses… »

Géraldine.

« Je ne savais pas qu’un enfant pouvait autant fatiguer ses parents ! J’en ris aujourd’hui car je crois avoir fait le plus dur mais c’était vraiment crevant ! Je ne m’en sortais pas du tout ! Tout le temps débordée, je perdais un temps fou à faire des to-do list, je travaillais toujours, je m’occupais de bébé… Fatiguée physiquement (j’étais capable de m’endormir n’importe où), je l’étais aussi psychologiquement. Allez savoir pourquoi, je n’ai pas demandé de l’aide à mon mari tout de suite. Je pensais pouvoir tout contrôler, et pour tout avouer, je ne lui laissais pas vraiment de place dans mon organisation, comme si je devais prouver au monde entier que je gérais tout de A à Z. C’est lui qui un jour m’a demandé ce que j’attendais pour lui laisser un peu d’espace pour jouer son rôle de père. Parce qu’il le voulait, parce qu’il voyait bien que je dépérissais tous les jours un peu plus, c’est lui qui m’a fait avoir un déclic. On a décidé de se partager les tâches : une nuit chacun pour gérer bébé (we compris), il dépose la petite chez la nounou, je la récupère le soir. Le bain, c’est moi qui lui donne, le bibi du soir, c’est lui qui s’en occupe. Comme quoi, déléguer a du bon ! ».

Faustine.

« La première année avec mon fils a été très perturbante pour moi, et ma vie en général. Pendant un an, je me suis mise entre parenthèse. Je ne m’occupais que de lui, je ne sortais plus, trop exténuée par tout. Je refusais les sorties entre amis, car la moindre minute de calme me permettait de souffler un peu. J’étais sous tension mais je ne m’en rendais pas vraiment compte. J’ai préféré tout occulter et me concentrer uniquement sur ce petit être. Je ne sais pas si cela a été une bonne solution au final, mais au bout d’un an, j’ai décidé de reprendre ma vie sociale en main. J’ai commenté à accepter les invitations, j’ai repris le travail et la vie a repris son cours. En somme, j’ai l’impression d’avoir été coupée du monde extérieur pendant un an, gérant ma fatigue comme je pouvais… Aujourd’hui, ça va beaucoup mieux, même si je passe encore quelques nuits blanches ! »

Caroline.

À propos Caroline Delanoë

Jeune maman depuis peu, un peu fofolle, un peu rêveuse mais à l'écoute des conseils avisés de ses cop's ! Toujours à l'affut des dernières tendances mode et beauté, à fond sur les bouquins de prénoms (d'une grande aide au passage) et incollable sur les produits bébé, cela fait d'elle une maman épanouie et décomplexée comme toi !

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