Le Festival de Cannes se termine ce soir, mais le palmarès est déjà connu. Parce que mes enfants sont tellement Actor’s Studio que Cannes, c’est tous les jours. En exclu mondiale, le palmarès…
La Palme d’or du court métrage est attribuée à mon dernier :
Court-métrage, parce que c’est la durée de ses nuits.
Et c’est donc avec émotion que je lui remets la très convoitée Palme Dort Pas. Bravo mon chaton.
Le prix d’interprétation masculine
Il est pour le père des enfants pour sa remarquable interprétation de « celui qui fait semblant de dormir à 3 heures du matin quand l’enfant se réveille pour une perte de doudou ».
Prix d’interprétation féminine
Attribuée à ma fille, pour son extraordinaire prestation dans le chef d’oeuvre « Je veeeeeeuuuux du chocolat à 18 h 30 ».
La scène de la grosse colère, criante de vérité, est pour beaucoup dans cette distinction honorifique.
Prix du scénario
Ce prix est attribué à moi-même. Il en fallait, de l’imagination, pour se faire le scénario d’une vie idéale avec un mari génial et des enfants qui dorment la nuit.
Cette fable irréelle est une bouffée d’air frais dans le quotidien survolté des mères de famille. Je me félicite.
Prix de la mise en scène
Bravo, il est décerné ex-aequo à mes enfants pour leur fabuleuse mise en scène du non moins fabuleux « Ranger sa chambre ? Pourquoi ? »
Je salue avec des trémolos dans la voix leur talent de metteurs en scène de désordre apocalyptique.
Grand Prix du jury
A l’unanimité de moi-même, le grand prix du jury est attribué en hommage aux prédispositions artistiques de ma petite qui a su faire preuve d’une immense créativité dans la réalisation des décors de cette autre oeuvre majeure du cinéma mondial : « Feu le mur blanc de la cuisine ».
Palme d’Or
Ce film en langue ouzbekistanaise intitulé « Swxqarzjorikj » interprété par mon enfant qui refuse d’enlever sa tétine de sa bouche quand il parle mérite cette Palme d’Or, pour la richesse de son contenu, principalement.
Sous vos applaudissements.