Nezha, notre Nezha (DDM championne toute catégorie) a pris sa plume pour nous raconter son retour à la vie professionnelle. Beaucoup d’entre nous s’y reconnaîtront… La suite c’est par ici !
Nous sommes vendredi, c’est avec un pointe de triste (juste une pointe) que je passe mon dernier jour de la semaine en congé parental. Lundi prochain je redémarre ma vie professionnelle après près de 4 ans d’absence.
4 ans durant lesquels, j’ai passé ma grossesse, accouché de mon dernier petit garçon, je suis restée à la maison pour m’occuper des mes poupons âgés aujourd’hui de 6 et 3 ans, je me suis délibérément coupée de toute vie professionnelle, j’ai gardé les amitiés qui ont bien voulu rester près de moi et laisser s’éloigner les autres.
Je ne regrette absolument rien, ni mon léger (je dis léger pour rester digne) laisse- aller après mon accouchement, à quoi bon se pomponner vu que je ne ressemble à rien, ni mon mondial moquette sur la tête qui a depuis fermé pour cause de faillite (oui je me coiffe pour de vrai depuis), prendre le temps, tout le temps dont j’ai besoin pour m’occuper de mes bébés pleinement.
De nombreuses femmes m’ont demandé comment j’ai fait pour rester à la maison à ne rien faire, pendant aussi longtemps, qu’elles, n’auraient pas pu, mettre leur vie entre parenthèse, quitter une vie sociale, s’occuper toute la journée de bébés, qu’elles auraient perdu la tête, bla bla bla (bla bla bla signifie les bêtises qu’on a pu me balancer sur le congé parental notamment les clichés qui sont tenaces).
Rétablissons un peu la vérité, ce ne sera pas du luxe :
Déjà, on va arrêter avec le « rien faire de ses journées », non contrairement aux idées reçues, je n’ai pas glandé en regardant les Anges ou une autre connerie débiles et bouffant des Rochers Suchard (les Rochers ok mais pas le reste). Je ne ferais pas ici la liste de ce qu’on peut faire en une journée, notamment avec des enfants, 1, 2, voire plus, mais on bosse. Je vous arrête tout de suite, je n’ouvre pas un débat entre la femme au foyer ou la femme qui bosse à l’extérieur, ce n’est pas une compet !
Je n’ai pas mis ma vie entre parenthèse, le faire reviendrait à dire que mes enfants sont une parenthèse, or bien entendu ils en font partie intégrante (de ma vie), ce n’est qu’un prolongement de ce que j’ai toujours voulu depuis que j’ai 18 ans : m’occuper de mes enfants, pendant quelques temps n’être qu’une maman ! Là non plus, je n’ouvre aucun débat sur le le fait qu’une maman qui bosse n’est pas une vraie maman donc les hystéros, on se calme !
Que signifie, perdre une vie sociale ? Je suis d’avis qu’une mère au foyer, peut parfaitement continuer à avoir une vie sociale si elle le souhaite. Penser qu’on la perd parce qu’on devient une mère au foyer est complètement con. Ok je suis peut être con puisque je sortais beaucoup moins. Là encore pas de débat, ce n’est que mon avis.
Toutefois quelque semaines avant ma rentrée, j’ai perdu le sommeil, moi la grosse dormeuse (enfin quand mes enfants m’en laissent la possibilité). J’ai douté j’avoue, j’ai eu peur que mon organisation ne soit pas compatible avec mes horaires de boulot. Je tenais absolument notamment à accompagner mon grand à ces différentes séances, c’était vital pour moi. Comment allais-je sans crainte pouvoir confier mes enfants ? Alors, j’ai effectivement douté, je me suis dit qu’on était pas si mal moi et mes enfants, sans personne pour m’imposer quoi que ce soit, j’étais là pour eux et eux étaient là pour moi, sauf que ma vie tournait autour de mes enfants et inversement et cela à terme, ce n’est évidemment pas viable ni pour moi ni pour eux. Pour être une bonne maman, il fallait que je sois bien dans ma tête et ce n’était malheureusement plus le cas.
Pour pallier à ma crainte de reprendre avec l’organisation que ça implique notamment avec mon grand, j’ai longuement parlementé avec mon employeur. J’ai pu trouvé une compréhension sans faille et une écoute qui m’a permis d’aborder cette rentrée avec sérénité et nous nous sommes organisés pour confier nos enfants à des personnes de confiance et ça, vous pouvez sortir toutes les master card du monde, ça n’a vraiment pas de prix.
Triste non, je ne suis pas triste, juste un peu nostalgique. Je ne le sais pas encore mais ce retour à la vie professionnelle fera du bien à tout le monde, j’en suis convaincue. Il faut juste que je me fasse à l’idée.
Bref comment dit Monica à Rachel (dans Friends) quand elle emménage avec son mec, c’est une nouvelle ère d’où ma pointe de tristesse mais je sais qu’un truc plutôt sympa arrive….